
Déjà dénoncé par l’organisation ICRA International en février dernier, le projet de méga-barrage de Belo Monte au Brésil continue, à juste titre, à faire polémique. De fait, si elle devait être menée à son terme, sa construction impliquerait la destruction de près de 1 500 km2 de forêts et le déplacement de 20 000 à 40 000 personnes. Menaçant le mode de vie et la survie de milliers d’Indiens établis dans la région du Xingu, il serait alors le troisième barrage le plus important au monde.
Toutefois, malgré les contestations des populations locales et de la communauté internationale, le projet fait son chemin.(...)
Selon un récent communiqué de l’ONG Survival International, la compagnie française Alstom a d’ores et déjà signé un contrat d’environ 500 millions d’euros avec la compagnie brésilienne Norte Energia pour la fourniture d’équipements destinés au complexe hydroélectrique de Belo Monte. Alstom prendra ainsi la tête d’un consortium réunissant les compagnies Voith et Andritz, respectivement allemande et autrichienne. (...)
Or, bien qu’Alstom se félicite de respecter les lois et les réglementations des pays qu’elle colonise, il s’avère dans les faits que le Belo Monte transgresse la Constitution brésilienne et la Convention 169 de l’Organisation Internationale du travail ratifiée par le Brésil. (...)
il semble qu’une fois encore le profit passe avant le respect des droits et de la vie des peuples indigènes. (...)