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Budget : le Sénat signe lui aussi le chèque en blanc aux grandes entreprises polluantes
Article mis en ligne le 23 avril 2020

Dans la droite ligne du gouvernement, la majorité conservatrice des sénateurs et sénatrices a refusé cette nuit d’imposer aux grandes entreprises des conditions environnementales strictes pour leur recapitalisation par l’État. Les Amis de la Terre, Greenpeace France et Oxfam France dénoncent l’aveuglement des responsables politiques face à l’urgence climatique et leur subordination aux lobbies des industries polluantes.

Ce sont donc 20 milliards d’euros de la poche du contribuable qui vont pouvoir atterrir sur les comptes d’entreprises comme Air France, Renault ou Vallourec, sans aucune exigence que celles-ci transforment en profondeur leur modèle économique, destructeur pour la planète. Présentant le budget rectificatif devant le Sénat mardi, Bruno Le Maire a complètement passé sous silence les impératifs écologiques. Les amendements proposant de conditionner les aides publiques à des plans des entreprises pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ont tous été rejetés. Reste dans le projet de loi une vague incantation à ce que les entreprises choisissent la voie de la transition écologique, sans contrainte ni mécanisme de sanction. Le Sénat a seulement légèrement renforcé le contrôle parlementaire autour de ces opérations de prises de participation de l’Etat.

Dans un rapport publié mardi soir, le Haut Conseil pour le climat appelle pourtant les responsables politiques à ne pas soutenir coûte que coûte des secteurs très polluants, comme l’aérien, mais bien à conditionner ces aides. La loi de finances rectificative ignore totalement les recommandations d’une instance pourtant mise en place par Emmanuel Macron. (...)