
(Ouagadougou) Les 66 femmes et enfants libérés vendredi au Burkina Faso, une semaine après leur enlèvement par des djihadistes présumés dans le nord du pays, « vont bien », a assuré samedi soir le porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouédraogo, qui a souligné l’aide du Mali dans les recherches.
(...) « Les forces de défense et de sécurité ont pu dans un premier temps les localiser à la frontière avec le Niger, ce qui a laissé penser que les ravisseurs avaient pour objectif de les amener dans cette direction et de franchir la frontière », a-t-il ajouté.
La Radio-Télévision du Burkina qui a annoncé vendredi leur libération a évoqué une « opération » des forces armées sans davantage de détails.
« Spontanément, nous avons un pays frère, le Mali qui a engagé des moyens de surveillance à sa frontière, afin de créer un maillage pour pouvoir suivre à la trace le périple des ravisseurs et des femmes », a salué M. Ouédraogo. (...)
Le gouvernement de Ouagadougou n’avait pas communiqué sur l’enlèvement des femmes d’Arbinda. Seules les autorités locales du nord du pays avaient confirmé ce kidnapping.
« On a été surpris de recevoir des remontées d’informations venant de l’extérieur du Burkina et de certains médias occidentaux qui ont avancé des chiffres et en savaient davantage sur les circonstances de l’enlèvement dans une zone où l’accès est difficile et le réseau de téléphone n’est pas des plus fiables », a déclaré samedi M. Ouédraogo.
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– (FranceTVinfo)
Burkina Faso : une soixantaine de femmes enlevées dans le nord du pays, zone attaquée par les jihadistes
Le nord du Burkina Faso est régulièrement le théâtre de violences. Des responsables locaux et des habitants de la ville d’Abinda ont fait savoir à l’AFP, dimanche 15 janvier, qu’une soixantaine de femmes avaient été enlevées dans cette zone du Sahel sous blocus de groupes jihadistes, difficilement ravitaillée en vivres.
"Les femmes se sont regroupées [jeudi] pour aller cueillir des feuilles et des fruits sauvages en brousse parce qu’il n’y a plus rien à manger", a expliqué un des habitants à l’AFP. "Le jeudi soir, ne les voyant pas revenir, nous avons pensé que leurs charrettes avaient eu un problème. Mais trois rescapées sont revenues nous dire ce qui s’est passé", a ajouté un autre habitant. (...)