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C’est une réforme fiscale ? Non, camarade, c’est une « révolution » !
par samuel samedi 3 septembre 2011
Article mis en ligne le 6 septembre 2011
dernière modification le 3 septembre 2011

Forme dominante actuellement en France, du vieux courant social-démocrate, le PS n’hésite pas à présenter sa proposition de réforme fiscale comme une « révolution ». Une réforme fiscale serait surement une bonne chose, mais on aurait quand même pu imaginer des sociaux-démocrates qui, à l’instar par exemple du René Lévesque que chantent les Cow-Boys Fringants, seraient plus modérés dans leurs propos et leurs postures, et plus ambitieux dans leur volonté de transformer le réel.

Le droit d’accorder des crédits peut aussi être plutôt privatisé, comme aujourd’hui et comme le préconisent les ultra-libéraux, ou plutôt socialisé, comme le préconisent quelques économistes, de gauche comme Frédéric Lordon ou Jacques Généreux, ou plus centristes comme Maurice Allais, ainsi aussi que Louis Even (...)

Parmi les réformes ayant privatisé le droit d’accorder des crédits, il y a la loi Pompidou-Giscard de 1973, inscrite aujourd’hui dans le traité européen de Maastrischt, qui interdit à l’État français de disposer lui-même d’un droit de création monétaire pour financer des déficits publics qui peuvent être dus à des investissements occasionnels ou à des situations de crise et plans de relance associés. L’État doit donc s’endetter auprès de créanciers privés, auxquels il doit verser des intérêts annuels (...)

La réforme fiscale du PS n’est pas seulement à ses yeux, la quasi unique solution au problème de notre déficit (en plus de la « maitrise » des dépenses publiques), elle est aussi sa quasi unique réponse à la montée des inégalités de revenus en France. Il est vrai que le niveau de l’impôt et sa répartition sont l’objet d’un conflit de répartition de la richesse. Mais il existe aussi, en amont et en aval de la redistribution effectuée par l’impôt, de multiples autres conflits de répartition de la richesse. (...)

En amont de la redistribution par l’impôt, et en plus des conflits qui se cachent derrière le niveau du chômage, d’autres conflits existent, plus évidents. Il y a le conflit entre possesseurs des entreprises et salariés, sur la répartition de l’argent gagné par l’entreprise entre revenus du travail et revenus de la propriété de l’entreprise. Il y a le conflit entre les entreprises ou l’État et leurs créanciers, sur les taux d’intérêts ou dividendes qui leurs sont versés. Et il y a le conflit sur les prix entre une entreprise et ses sous-traitants ou fournisseurs.

Et en aval de la redistribution par l’impôt, il y a les conflits sur les loyers entre propriétaires et locataires, et le conflit sur les prix entre entreprises et consommateurs.
(...) Wikio