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COP22 à Marrakech : Le royaume du business
Article mis en ligne le 2 novembre 2016

L’Afrique sera à l’honneur lors de cette Conférence des Parties sur les Changements climatiques (COP 22) à Marrakech entendons nous dire un peu partout. C’est une COP africaine insiste-t-on du côté du Comité marocain de pilotage de la COP. Un Pavillon Afrique sera dressé et son animation sera assurée par la Banque Africaine de Développement (BAD), le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) et la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), dont l’un des rôles est d’appuyer la mise en place d’un environnement favorable au développement du secteur financier, à l’esprit d’entreprise et aux activités du secteur privé.

Ainsi donc, au niveau global comme au niveau africain, ce sont les banques et les entreprises qui capturent le débat sur le changement climatique. Celles-là même qui, par leur recherche effrénée du profit avant tout, sont les principales responsables du réchauffement climatique.

Les thématiques choisies pour cet espace sont également lourdes de sens : la finance climatique, le transfert de technologie, l’industrialisation et l’adaptation de l’agriculture.

Que l’on ne s’y méprenne pas, il ne sera donc nullement question de réfléchir à d’autres modes de produire et de vivre pouvant permettre de faire baisser de façon conséquente nos émissions de gaz à effet de serre.

Au contraire ceux qui prendront la peine de se déplacer auront à apprécier le fossé qui sépare la réalité que vivent les communautés, les paysans et paysannes d’Afrique et du Monde et l’aveuglement qui caractérise certains acteurs en charge des politiques qui devraient régler la question du climat. (...)

Ainsi donc, au niveau global comme au niveau africain, ce sont les banques et les entreprises qui capturent le débat sur le changement climatique. Celles-là même qui, par leur recherche effrénée du profit avant tout, sont les principales responsables du réchauffement climatique.

Les thématiques choisies pour cet espace sont également lourdes de sens : la finance climatique, le transfert de technologie, l’industrialisation et l’adaptation de l’agriculture.

Que l’on ne s’y méprenne pas, il ne sera donc nullement question de réfléchir à d’autres modes de produire et de vivre pouvant permettre de faire baisser de façon conséquente nos émissions de gaz à effet de serre.

Au contraire ceux qui prendront la peine de se déplacer auront à apprécier le fossé qui sépare la réalité que vivent les communautés, les paysans et paysannes d’Afrique et du Monde et l’aveuglement qui caractérise certains acteurs en charge des politiques qui devraient régler la question du climat. (...)

Marrakech ne sera ni plus ni moins que le rendez-vous déjà vu de la célébration des fausses solutions et des mensonges pour « sauver le climat ». Des banques, comme la Société Générale ont commencé depuis bien longtemps à parrainer des rencontres climat et la grosse armada des multinationales, surtout celles engagées dans l’agriculture industrielle et l’énergie, est déjà entrée en scène.

Or les populations les plus démunies sont parmi les premières victimes des dérèglements climatiques qui affectent leurs vies quotidiennes. Les paysans et paysannes africain(e) sont contraint(e)s à migrer lorsque leurs terres sont dévastées par les catastrophes climatiques et sont aussi cerné(e)s par les fausses solutions proposées par les multinationales et les gouvernements lors de ces grandes messes internationales que sont les Conventions des Parties, qui viennent à peine de reconnaître la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 2°, voire 1,5°. Vingt et un ans de réunions pour ce résultat !

Ne laissons pas le débat climatique aux mains de la finance et des multinationales. Le réchauffement climatique, les peuples le subissent, ce débat est le leur et ils ont des propositions et des solutions.