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Passeurs d’hospitalités
Calais : mineurs sous la neige
Article mis en ligne le 11 février 2017

Chaque week-end, les choses se répètent : des mineurs demandent à être mis à l’abri, et un nombre plus ou moins important sont laissés à la rue. Cela commence le vendredi soir, la demande se fait plus forte pour la nuit de samedi à dimanche, pour diminuer le dimanche soir.

Ces mineurs n’apparaissent pas soudainement ainsi à Calais pour le week-end. Le lieu de mise à l’abri, géré par France Terre d’Asile, est un Saint-Omer, à trente kilomètres de Calais. Pendant la semaine, les mineurs tentent le passage à Calais, et vivent dans les conditions hyper-précaires qu’on connaît, aggravées par la traque policière mise en place depuis la destruction du bidonville. le week-end, il y a moins de camions, d’où ces demandes de mise à l’abri.

Le week-end dernier, quinze mineurs ont ainsi arrêtés par la police aux frontières le samedi en début d’après-midi. La police a contacté France Terre d’Asile qui a répondu qu’il n’y avait pas de place, ce qui a été confirmé aux associations qui ont appelé plus tard dans l’après-midi. On ne sait pas où ont dormi ces mineurs. En début de soirée, cinq autres mineurs sont en demande d’hébergement, faute de solution ils dormiront chez des bénévoles. (...)

Au-delà de l’urgence de ce week-end, il y a celle d’un lieu d’hébergement pour les mineur-e-s à Calais, qui seule peut répondre aux besoins réels. Et l’intérêt supérieur de l’enfant (pour reprendre les termes de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant) doit primer sur les considérations de politiques migratoires.