
"Ces crimes nous engagent -individuellement, et collectivement. Parce que ces armes sont vendues en notre nom -au prétexte, extraordinairement cynique, de la défense de nos intérêts […] Nous sommes comptables de chaque exaction perpétrée par leurs acheteurs."
Un livre édifiant⤵️ pic.twitter.com/AwHU2MneMI— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) September 12, 2021
Et cette "doctrine française" perdure depuis longtemps. Telle est la longue histoire des ventes d'armes françaises… :
• à l'Afrique du Sud sous apartheid
• au Portugal de Salazar
• à l'Espagne franquiste
• à la Grèce des colonels
• aux dictatures argentine et brésilienne— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) September 12, 2021
C'est ainsi par exemple qu'en Afrique du Sud, la répression des révoltes de Soweto en 1976, qui avait fait plusieurs centaines de victimes dans le township, s'était faite essentiellement avec des armes françaises.
📷 Sam Nzima pic.twitter.com/lwlSMhcsd8— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) September 12, 2021
Dulcie September, représentante de l'ANC en France, enquêtait sur le "soutien fourni par l'armée française" à l'Afrique du Sud raciste. Elle a été assassinée en 1988 à Paris. Selon le chercheur Hennie Van Vuuren il y a eu complicité ou accord tacite des services secrets français. pic.twitter.com/iMDcF733kq
— Ludivine Bantigny (@Ludivine_Bantig) September 12, 2021
Sur le site de l’Editeur :
Ventes d’armes, une honte française
Silence, on arme !
Depuis plus de cinquante ans, faisant fi de ses engagements au profit de ses intérêts économiques, le « pays des droits de l’homme » arme des régimes qui les bafouent ouvertement. Une stratégie payante : la France est aujourd’hui le troisième exportateur mondial de matériel militaire.
Contrats lucratifs signés avec l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis ou encore l’Égypte, absence de contrôle parlementaire, soutien financier à l’industrie de l’armement… : l’historique accablant dressé par Aymeric Elluin et Sébastien Fontenelle montre comment les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, ont hissé la France en haut de ce classement mortifère. Un business aussi florissant qu’il est opaque.
Soumis au secret-défense, le commerce des armes nous engage pourtant individuellement et collectivement. Parce que ces armes sont vendues en notre nom – au prétexte, extraordinairement cynique, de la défense de nos intérêts – et parce qu’elles blessent et tuent des populations civiles, il est aujourd’hui urgent d’exiger que la France cesse de se rendre complice de ces atrocités. Car cette honte n’a que trop duré…