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Ces « entreprises partagées » où s’invente une nouvelle forme de travail
Article mis en ligne le 19 janvier 2014
dernière modification le 17 janvier 2014

Nombreux sont ceux qui rêvent de lancer leur propre activité économique et de redonner du sens à leur travail. Beaucoup moins sont prêts à devenir entrepreneurs. En France, 5 000 salariés ont choisi la solution de la Coopérative d’activité et d’emploi (CAE), une « entreprise partagée » où se côtoient télé-secrétaires, menuisiers, designers, et même boulangers.

Elle appartient à ses entrepreneurs-salariés, et mutualise services administratifs ou formations. Une alternative à l’auto-entrepreneuriat et ses possibles dérives ?

Reportage au sein de ces structures peu connues, laboratoires d’un nouveau rapport au travail, que la future loi du gouvernement sur l’Économie sociale et solidaire prévoit de développer. (...)

« Quand j’ai quitté la boîte où j’étais salariée depuis dix ans, j’ai d’abord choisi le statut d’autoentrepreneur, plus rassurant ». Pas de charges si l’on ne facture pas, c’était la promesse de « l’entreprise en un clic ». Donc pas de risques. Mais la réalité du terrain s’avère vite moins rose. « On a commencé à annoncer des nouvelles normes sur ce statut, se souvient-elle. Et j’ai constaté que le statut d’autoentrepreneur n’était pas très valorisé auprès des clients ». Surtout, il ne garantit aucun droit au chômage, et assez peu pour la retraite. (...)
Fatima découvre alors Coopaname, une CAE parisienne, la plus grande de France avec 600 entrepreneurs-salariés. En France, il existe aujourd’hui 92 CAE, qui regroupent 5 000 personnes. Mais cette structure juridique reste assez confidentielle, car assez peu visible : à différence d’un espace de co-working, elles ne correspondent pas forcement à un lieu physique.

« Redonner du sens à leur travail »

Comme Fatima Lamyne, beaucoup de cadres en recherche d’autonomie s’adressent chaque année à une CAE. (...)
Dans l’autre réseau, Copéa, ce sont plutôt des coopératives d’entrepreneurs : plus petites, plus sélectives et plus engagées. Du coup, il ne suffit pas de se présenter avec une bonne idée en tête pour être accueilli. « Chez nous, l’entrepreneur doit maîtriser son activité », confirme Henri Cachau, coordinateur de Copéa. « Pour entrer chez Oxalis, lui fait écho Anne-Laure Desgris, le projet doit être budgété et prêt à démarrer dans le trimestre. Si le projet a encore besoin d’un accompagnement à l’émergence, on adresse le candidat vers d’autres structures partenaires ». Dans les CAE de Copéa, tout nouvel arrivant signe un Contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE). (...)