
(...) Les violences, l’humiliation, la banalisation des mots du racisme, amplifiées par les réseaux sociaux, laissent trop souvent les auteurs impunis et les victimes seules. Certaines n’osent réagir, de guerre lasse, d’autres, volontaires, ne trouvent pas les soutiens et l’aide nécessaires. (...)
Nul espace n’est protégé de ce fléau qui frappe toute la société, et le monde du sport n’est pas épargné. Le ministère des Sports, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et de nombreuses fédérations ont pris des mesures pour agir, qu’il faut saluer. Pour sa part, la LDH est aussi intervenue contre des supporters, notamment d’extrême droite, et leurs haines racistes dans les stades de football, ou fait sanctionner tel grand club dont un responsable de formation fichait ses recrues selon des critères racistes. Au-delà des condamnations, les actions de prévention, de sensibilisation et d’éducation sont essentielles. (...)
le club de basket du Limoges CSP (qui joue en « Jeep Elite ») et la LDH se sont rapprochés pour nouer un partenariat durable et inédit. Le Limoges CSP est engagé de longue date sur les questions liées à la lutte contre le racisme, et, avec ses joueurs, il a décidé d’amplifier son engagement en 2021 en l’inscrivant dans une démarche généraliste de défense des droits et des libertés, de citoyenneté et d’égalité, comme l’incarne la LDH.
Avec son président, Yves Martinez, l’ensemble des joueurs et les membres du club se sont investis pour traduire en actions concrètes, au niveau national et local, la campagne #NoRacism commune avec la LDH. Une belle dynamique est en marche.
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De premiers ambassadeurs ont été désignés. Richard Dacoury, ancien champion français et vice-président du club, Diandra Tchatchouang, joueuse de l’équipe de France, et Jerry Boutsiele, joueur star du club, sont en première ligne pour mettre leurs voix, leurs images et leurs expériences au service de la campagne et des rencontres de terrain prévues. Des sportifs d’autres disciplines ont déjà décidé de la rejoindre comme Thierry Dusautoir, ancien capitaine de l’équipe de France de rugby et Olivier Dacourt, ancien footballeur international français à l’initiative du documentaire sur le racisme dans les stades, Je ne suis pas un singe.
La parole citoyenne de telles personnalités sportives est importante pour faire bouger les lignes. L’enthousiasme et le soutien dont elles bénéficient, l’exemplarité qu’elles portent sont indépendants de leur couleur de peau, de leurs origines ou de leur religion, et ne peuvent s’arrêter aux bords des stades et des terrains. Dans la rue, dans l’immeuble, dans l’entreprise, chacune et chacun a droit au même respect, sans racisme ni discrimination. Ce sera le sens des interventions de sensibilisation qu’elles porteront avec la section LDH de Limoges dans les écoles, collèges et lycées, et sur les réseaux sociaux. Ces mêmes messages d’égalité seront aussi portés lors des matchs, auprès des spectateurs.
L’objectif est de refuser le fatalisme, de stopper ceux qui blessent, insultent ou agressent, de libérer la parole de toutes celles et tous ceux qui sont victimes du racisme, d’être à leurs côtés, et, pour la LDH, de les accompagner dans leurs droits.
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