
La conférence climat de Varsovie est parvenue samedi à un accord qui pose les premiers jalons sur le chemin à parcourir jusqu’au grand rendez-vous de Paris en 2015.
un bras de fer long et musclé a opposé samedi les grands émergents, Chine et Inde, à l’Union européenne et les Etats-Unis sur la formulation du texte, ces premiers insistant pour continuer à être considérés comme des « pays en développement », et à ce titre, ne pas devoir en faire autant que les pays industrialisés contre le réchauffement.
Le négociateur chinois Su Wei s’était dit « très préoccupé » par le fait que le texte sur la table propose que toutes les parties prennent des « engagements » en matière de lutte contre le changement climatique.
Le ton est monté au point que la perspective d’achever la conférence de Varsovie sans accord était évoquée ouvertement, ce qui aurait été un faux-départ très préjudiciable pour l’accord de 2015.
Les négociateurs des principaux pays, Chine, Inde, Etats-Unis, entre autres, se sont alors rassemblés dans un coin de la grande salle de conférence et durant environ une heure, ont négocié une formulation acceptable par tous.
Résultat : au lieu d’« engagements », le texte adopté parle de « contributions » — formule bien moins forte — que les pays devront présenter, et précise qu’elles ne « préjugent pas de leur nature légale ».
Le texte ne propose pas non plus de réelle feuille de route vers 2015, comme le voulait l’Union européenne.
Il est demandé aux différents Etats de communiquer leurs contributions « bien en avance » avant la conférence de Paris afin de les évaluer, « le premier semestre de 2015 pour les parties en position de le faire », une formule que la France aurait voulu plus contraignante.
Un texte sur l’aide financière aux pays du Sud a également été adopté à Varsovie, sans répondre aux exigences de ces derniers qui voulaient plus de visibilité sur la mobilisation des 100 milliards de dollars promis d’ici 2020 pour les aider à faire face au changement climatique. (...)