
C’est bien connu : dans les métiers du web l’ambiance est ultra cool. Tu ne t’en rends peut-être pas compte, là tout de suite – oui on se dit tu, ça ne te dérange pas ? Non je t’assure, ça ne te dérange pas, car dans les métiers du web on se tutoie, c’est plus cool pour l’ambiance et puis ça va te permettre d’encaisser toute la violence manageriale du milieu sans broncher. Je t’ai dit que l’ambiance est ultra cool ? Tu vas A-DO-RER. L’ambiance. Elle est cool. (...)
Les métiers du web, les agences, les freelance
Ce qu’on appelle les métiers du web recouvre une réalité assez vaste, qui dépasse de loin les quelques jobs visibles – et parfois risibles – qu’on voit passer quotidiennement. Toute personne un peu active sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter voit régulièrement défiler des intitulés comme community manager, social media manager, content manager et autres machins manager ; il y a aussi les concepteurs-rédacteurs, les graphistes, webdesigners, les développeurs et tous les autres techniciens-artisans-magiciens, mais également les professions relevant plus directement du marketing et enfin, celles dont les intitulés incompréhensibles nous laissent tellement perplexes qu’on les oublie dans la seconde. Le point commun à tous ces gens aux métiers bizarres : ils sont là pour gagner leur croûte, payer leur loyer, remplir leur frigo et s’acquitter de leurs factures.
Un des écrins de prédilection pour ces métiers, ce sont les agences web. (...)
Pour tenter de contrer les abus, on peut :
ne pas aller aux rendez-vous avec des prospects comme on irait à un entretien d’embauche. Et une fois sur le lieu de rendez-vous, entamer l’échange sur un pied d’égalité : normalement le prospect parle de la mission. On pose des questions pertinentes, on fait des remarques brillantes, on lâche un peu de biscuit pour établir qu’on est calé.e et qu’on a préparé le rendez-vous, et on se vend dans le cadre d’une relation commerciale équilibrée.
se souvenir que le salariat déguisé ouvre droit à une requalification de la mission en contrat de travail et que si on ne souhaite pas pousser l’agence dans ses retranchements, il y a tout de même pas mal d’indices qui permettent de flairer l’arnaque en amont. Des avocats expliquent en détail dans quelle mesure une « mission » confiée à un freelance peut en réalité constituer du salariat déguisé.
prêter attention aux termes utilisés par l’agence dans l’annonce : « poste », « lieu de travail », « horaires », « temps plein », « directement rattaché au responsable de… »
ne pas confondre « cahier des charges » et « consignes de travail ». Si le respect du cahier des charges fait partie intégrante de la mission, le freelance reste toutefois libre de son organisation et de son planning
faire circuler cet article
prier pour sa survie si une agence apprend qu’on l’a fait circuler.