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Mediapart
Cinq policiers de Rouen, membres d’un groupe WhatsApp raciste, ont été révoqués
Article mis en ligne le 3 octobre 2020

Le ministre de l’intérieur a suivi l’avis du conseil de discipline qui avait demandé à l’unanimité leur départ. Deux d’entre eux contestent la sanction. L’enquête pénale, ouverte sur dénonciation d’un de leurs collègues, se poursuit. (...)

C’est l’épilogue d’une affaire qui a débuté en décembre 2019, quand un policier noir de 43 ans prénommé Alex, en poste à l’Unité d’assistance administrative et judiciaire (UAAJ) de Rouen, a découvert que plusieurs de ses collègues échangeaient des messages racistes, antisémites, sexistes et homophobes dans un groupe privé sur l’application WhatsApp.
Le fonctionnaire, régulièrement visé, a porté plainte contre six d’entre eux. En juin, Mediapart et Arte Radio recueillaient son témoignage et publiaient des extraits sonores des propos tenus dans le groupe.
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Comme l’ont révélé vendredi les sites d’information locale Le Poulpe (partenaire de Mediapart) et 76Actu, cinq des six policiers mis en cause ont été renvoyés de la police nationale. Parmi eux, trois gardiens de la paix ont été révoqués par arrêté ministériel, le 11 septembre dernier, conformément à la sanction réclamée à l’unanimité par le conseil de discipline, le 30 juin.
L’administration a également mis fin au contrat de deux adjoints de sécurité, passés devant le conseil de discipline le 2 juillet. Selon 76Actu, l’un d’eux serait « le fils de l’ambassadeur de France en Guinée ». Le cas du sixième agent, un adjoint de sécurité en formation pour devenir gardien de la paix, est traité à part.
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S’exprimant sur cette affaire en juin, Christophe Castaner (alors ministre de l’intérieur) regrettait « de ne pas avoir expressément demandé la suspension immédiate » des fonctionnaires concernés. Jusqu’à la publication des audios et la prise de position du ministre, ils exerçaient encore au contact du public, après avoir toutefois été privés de leur arme de service.
Quelques jours avant la tenue des conseils de discipline, la préfecture de Seine-Maritime a également procédé à une « saisie administrative d’armes personnelles déclarées » chez deux de ces policiers, tandis que l’IGPN menait de nouvelles auditions dans le volet judiciaire.
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