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Paris-Normandie
Claude Guéant jugé du 15 au 16 février 2022 pour « escroquerie » de frais de campagne
Article mis en ligne le 15 février 2022
dernière modification le 14 février 2022

L’ex-ministre de l’Intérieur Claude Guéant doit être jugé à partir de mardi 15 février 2022 à Nanterre pour « escroquerie » pour le remboursement des frais de sa campagne législative de 2012, après la diffusion d’un tract en sa faveur par le maire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

L’homme incontournable de la présidence Sarkozy, âgé de 77 ans, encourt ainsi jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375.000 euros d’amende. Celui qui fut aussi préfet et directeur général de la police nationale doit également comparaître devant le tribunal correctionnel pour « financement illicite » de campagne.

Toutefois, ce procès, prévu sur deux jours, pourrait être renvoyé pour raisons médicales. La santé déjà fragile de Claude Guéant a été « considérablement aggravée par le choc carcéral », a indiqué à l’AFP son avocat Philippe Bouchez El Ghozi.

Claude Guéant vient tout juste de sortir de prison, après deux mois passés à la Santé à Paris.

Remis en liberté conditionnelle mercredi, il avait été placé en détention le 13 décembre, une incarcération qui constituait une première pour un ex-locataire de Beauvau : la justice avait estimé qu’il ne faisait pas les efforts nécessaires pour s’acquitter des sommes qu’il avait été condamné à payer, en 2017, dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur. (...)

Un autre volet de l’affaire concerne le délit de favoritisme, pour lequel trois personnes comparaissent — deux employées de la mairie et le gérant d’une imprimerie — ainsi que l’imprimerie en tant que personne morale. Au cours de leurs investigations, les enquêteurs ont en effet estimé que cette imprimerie se voyait attribuer plus de commandes publiques que prévu et que son gérant avait pris en charge une partie de la facture de l’impression de la lettre, ce qui constituerait un don.

En ce qui concerne l’ex-ministre de l’Intérieur, outre ce procès, les péripéties judiciaires continuent. M. Guéant doit être rejugé dans le dossier des sondages de l’Elysée, après avoir fait appel de sa condamnation, le 21 janvier, à un an d’emprisonnement — dont huit mois ferme — pour favoritisme.

Il reste également mis en examen dans l’affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.