
Accéder à un logement étudiant peu cher tout en incitant à l’engagement des jeunes dans les quartiers populaires. Tel est l’objectif des Kaps, ces « colocations à projets solidaires », portées par l’Association de la fondation étudiante pour la ville. Les Kaps essaiment en France. Elles permettent de combiner engagement citoyen, colocation étudiante et projets solidaires. Les étudiants impliqués en semblent satisfaits. En Bretagne, le concept est expérimenté à Rennes et à Brest. Rencontres avec ces jeunes pour qui le mot « colocation » rime avec « action ».
Les Kaps signifient « K(c)olocations à projets solidaires ». Elles s’inspirent des Kot belges, ces habitations communautaires rassemblant des dizaines d’étudiants autour de projets sociaux, humanitaires ou sportifs. En France, les Kaps consistent en une colocation d’étudiants, dans un quartier populaire, au sein de laquelle les occupants doivent mener un projet solidaire, en lien avec les habitants du quartier. (...)
Les loyer sont attractifs : comptez entre 180 et 220 euros à Rennes, charges comprises, et 150 euros à Brest, car les appartement proposés font partie du parc social et les loyers sont, du fait de la colocation, divisés entre plusieurs. En échange, les étudiants doivent s’engager dans les quartiers populaires où ils vivent. Chaque colocation a ainsi un projet à mener sur le quartier, ainsi que des actions plus ponctuelles. « Toute l’année, nous animons des séances d’aides aux devoirs », précisent les deux étudiantes. À Noël, des ateliers de confection de décorations ont lieu, et, à partir du printemps, des sessions de fabrication de nichoirs à oiseaux, en matériaux de récupération, prennent le relais. Une idée de David, un autre Kapseur brestois. « Au minimum, tout cela demande deux heures de disponibilité par semaine, évaluent Manon et Nolwenn, mais, au final, on déborde souvent. » (...)