
Naviguer sur le site du Point est souvent l’occasion de découvertes cocasses. Le 20 février 2014, un article de Jean Nouailhac était mis en ligne avec un titre (légèrement) provocateur : « Combien coûte vraiment un poste de fonctionnaire ? ». L’article accumule amalgames, idées reçues, désinformations et conclusions erronées… Cela valait bien un petit démontage de texte.
(...) Bigre ! « On sait » que les fonctionnaires travaillent moins. « On sait » qu’ils sont mieux payés. « On sait » qu’ils bénéficient de nombreux privilèges. « On sait » aussi que les femmes conduisent moins bien que les hommes, et « on sait » que les voitures allemandes sont bien meilleures que les voitures françaises…
D’abord, si « on sait » que les fonctionnaires travaillent moins longtemps, ils ne peuvent donc pas travailler 42 ans comme indiqué plus haut. Ensuite si les années de retraites sont des années de « non-activités », elles le sont autant dans le public que dans le privé, les fonctionnaires – comme les travailleurs du privé – ont cotisé tout au long de leur vie pour toucher ces pensions !
Concernant la rémunération : en moyenne, les fonctionnaires ont un salaire plus élevé que dans le privé. Cela s’explique par la différence de besoin des emplois : il y a plus de cadres dans le public. De plus, les fonctionnaires sont plus âgés que les travailleurs du privé, ce qui justifie des rémunérations plus hautes. Enfin, l’existence d’un chômage élevé en France (de l’ordre de 10 %) permet aux entreprises d’exercer une pression à la baisse des salaires, ce qui est impossible dans le public [1], aussi la comparaison aurait été plus pertinente en confrontant des professions identiques (privée/publique).
Ainsi, l’auteur semble s’attacher aux fonctionnaires « qui émargent au budget de l’État ». Si l’on met de côté les fonctionnaires territoriaux et ceux de la fonction publique hospitalière, on remarque qu’un cadre de la fonction publique d’État touche en moyenne 3042 euros nets par mois contre 3988 dans le privé – soit un écart de 30 % en faveur du privé, tout de même... Ensuite, l’écart entre les ouvriers et employés du public et du privé n’est pas gigantesque avec respectivement 1609 et 1596 euros nets. Idem pour les professions intermédiaires : 2240 euros nets contre 2182 euros nets. Pas de quoi écrire que les fonctionnaires sont beaucoup mieux lotis que les salariés du privé. (...)
Bigre ! « On sait » que les fonctionnaires travaillent moins. « On sait » qu’ils sont mieux payés. « On sait » qu’ils bénéficient de nombreux privilèges. « On sait » aussi que les femmes conduisent moins bien que les hommes, et « on sait » que les voitures allemandes sont bien meilleures que les voitures françaises…
D’abord, si « on sait » que les fonctionnaires travaillent moins longtemps, ils ne peuvent donc pas travailler 42 ans comme indiqué plus haut. Ensuite si les années de retraites sont des années de « non-activités », elles le sont autant dans le public que dans le privé, les fonctionnaires – comme les travailleurs du privé – ont cotisé tout au long de leur vie pour toucher ces pensions !
Concernant la rémunération : en moyenne, les fonctionnaires ont un salaire plus élevé que dans le privé. Cela s’explique par la différence de besoin des emplois : il y a plus de cadres dans le public. De plus, les fonctionnaires sont plus âgés que les travailleurs du privé, ce qui justifie des rémunérations plus hautes. Enfin, l’existence d’un chômage élevé en France (de l’ordre de 10 %) permet aux entreprises d’exercer une pression à la baisse des salaires, ce qui est impossible dans le public [1], aussi la comparaison aurait été plus pertinente en confrontant des professions identiques (privée/publique).
Ainsi, l’auteur semble s’attacher aux fonctionnaires « qui émargent au budget de l’État ». Si l’on met de côté les fonctionnaires territoriaux et ceux de la fonction publique hospitalière, on remarque qu’un cadre de la fonction publique d’État touche en moyenne 3042 euros nets par mois contre 3988 dans le privé – soit un écart de 30 % en faveur du privé, tout de même... Ensuite, l’écart entre les ouvriers et employés du public et du privé n’est pas gigantesque avec respectivement 1609 et 1596 euros nets. Idem pour les professions intermédiaires : 2240 euros nets contre 2182 euros nets. Pas de quoi écrire que les fonctionnaires sont beaucoup mieux lotis que les salariés du privé. (...
Est-il « normal » que les Français, via leurs impôts, financent un tel magazine ? Que Le Point assume réellement ses choix (libéraux) et refuse d’approfondir la dette de l’État en rejetant toutes les aides à la presse qu’il perçoit !
Autrement dit, pour que cesse la gabegie de l’État, il est temps que Le Point rende enfin les 4,8 millions d’euros par an qu’il coûte à la nation française.
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