
Si la pauvreté recule globalement, les inégalités se creusent depuis 20 ans. Oxfam avertit : combattre l’extrême pauvreté ne suffit pas ; il faut agir sur l’extrême richesse.
De graves inégalités de revenus : c’est ce qui est perçu comme le facteur de risque mondial le plus menaçant pour les dix prochaines années, selon le rapport ’Global Risk’ (ici en anglais) publié à la veille du sommet de Davos (du 23 au 27 janvier). Ce constat se fonde sur une enquête menée auprès d’un millier d’experts, décideurs économiques, politiques ou membres de la société civile.
Et il n’est pas nouveau. En décembre 2011 l’OCDE déplorait que, parmi les pays développés qui la composent, le revenu moyen des 10 % les plus riches soit aujourd’hui neuf fois plus élevé que celui des 10% les plus pauvres. Le fossé qui sépare les riches des pauvres atteint un niveau « record », au plus haut depuis plus d’un quart de siècle (Lire : Inégalités record dans les pays riches). (...)
Dans un document publié le 18 janvier (ici en anglais), Oxfam s’appuie sur ce constat pour appeler à passer à l’action. Ces 10 dernières années, note l’ONG, « l’attention ne s’est portée que sur une moitié de l’équation : combattre l’extrême pauvreté ». Et cela a abouti à « de grands progrès » à l’échelle mondiale. Mais pour Oxfam, il est temps de prendre également en compte l’autre moitié de l’équation ’inégalités’ : « l’extrême richesse ».
Car l’ONG souligne que ces vingt dernières années, c’est par le haut que les inégalités se sont accrues. (...)