
Qui sommes-nous ?
La coordination #StopLoiSecuriteGlobale s’est constituée le 8 novembre 2020 à l’initiative des quatre organisations syndicales représentatives de journalistes (SNJ - SNJ-CGT - CFDT-Journalistes - SGJ-FO) et de la Ligue des droits de l’Homme, qui sont montées au créneau, alors que la proposition de loi dite de Sécurité Globale était déposée en procédure accélérée au Parlement. Dans sa toute première expression, la coordination a demandé l’ouverture de discussions avec le ministère de l’Intérieur et le groupe parlementaire La République en Marche. Cette demande est restée lettre morte.
Des associations et collectifs, réalisateurs·trices, organisations de défense des droits humains, etc. ont progressivement rejoint la coordination #StopLoiSecuriteGlobale, aujourd’hui constituée d’une soixantaine d’organisations.
La coordination dispose d’un mandat clair : le retrait des articles 21, 22, qui organisent une surveillance de masse, et l’article 24 de la proposition de loi Sécurité Globale, ainsi que le retrait du nouveau Schéma national du maintien de l’ordre.
Cette proposition de loi vise à porter atteinte à la liberté de la presse, à la liberté d’informer et d’être informé, à la liberté d’expression, en somme aux libertés publiques fondamentales de notre République.
« Le dialogue social, la démocratie, c’est tout ce à quoi nous, journalistes, réalisateurs, citoyens, nous aspirons. »
Appel pour les marches des libertés samedi 28 novembre partout en France
La coordination « StopLoiSecuriteGlobale », composée de syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateurs.trices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes, de collectifs de quartiers populaires, d’exilés, de Gilets jaunes, appelle toutes et tous à signer cet appel, à se mobiliser et à organiser des Marches des Libertés partout en France ce samedi 28 novembre 2020.
Nous appelons à participer aux Marches des Libertés organisées partout en France, à Paris et dans de nombreuses autres villes, ce samedi 28 novembre 2020. A Paris, celle-ci aura lieu de 14 heures à 18 heures de la place de la République jusqu’à la place de la Bastille, sur laquelle un rassemblement se tiendra avec des grandes voix en défense deslibertés. Nous vous invitons à marcher avec une croix « X » sur votre masque, symbolisant l’atteinte à la liberté d’expression.
Après les rassemblements du 17 novembre à l’Assemblée Nationale, du 21 novembre sur la place du Trocadéro et aux quatre coins du pays, réunissant des dizaines de milliers de personnes, le mouvement pour la liberté de l’information et pour le respect de l’État de droit et de nos libertés ne cesse de croître. Le ministre de l’Intérieur nous a reçu sans nous écouter. Face à cette politique autoritaire et au basculement possible dans un État de Police, comme sur la place de la République, dans la nuit du lundi 23 novembre au cours de laquelle des demandeurs d’asile et des journalistes ont été tabassés par les forces de l’ordre, il est urgent de rassembler toutes les forces syndicales, associatives, politiques et culturelles du pays qui s’opposent au Nouveau schéma national du maintien de l’ordre ainsi qu’à la Loi Sécurité Globale, avant qu’elle ne soit soumise au Sénat.
Nous ne voulons pas d’une loi qui porte atteinte aux libertés fondamentales et au regard des populations.
Nous refusons que la France soit le pays des violences policières et des atteintes à la liberté d’informer.
Nous alertons sur le fait que la France risque de se retrouver cette année aux côtés du Pakistan, du Soudan, de la Somalie, de la Turquie, d’Israël et de la Chine... sur la liste des pays qui violent la liberté de la presse, lors de la prochaine session du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations-Unies, à Genève, début 2021.
Nous soutenons que sans images diffusées par la société civile, les violences policières resteront impunies.
Nous ne voulons pas d’une société où l’Etat peut voir avec des drones et des caméras piétons, sans être vu.
Nous rappelons que le droit français sanctionne les actes et non les intentions, comme le prévoit l’article 24.
Nous affirmons que l’atteinte au droit des citoyens et de la presse à informer est disproportionnée et que l’arsenal juridique existant est amplement suffisant pour protéger les forces de l’ordre d’éventuelles agressions consécutives à la diffusion d’images.
Nous rappelons que l’article 12 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen institue une force publique et non pas une force floutée.
Nous sommes aux côtés de l’Onu, de la Commission européenne, du Parlement européen, de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), de la Défenseure des Droits, et de toutes les forces progressistes pour condamner ces lois liberticides.
L'arrêté du @prefpolice imposant un rassemblement statique demain à Paris contre la #PPLSécuritéGlobale a été suspendu par le TA. La #MarcheDesLibertes sera donc une vraie manifestation qui bouge ! Parisien·nes, rendez-vous à 14h place de la République, direction Bastille !
— La Quadrature du Net (@laquadrature) November 27, 2020