
Amnesty International publie un nouveau rapport sur les violations généralisées des droits humains perpétrées par les forces armées à l’encontre de partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo qui compromettent encore davantage la réconciliation en Côte d’Ivoire.
L’armée nationale, créée par le président Alassane Ouattara afin d’intégrer les forces loyales à l’ancien président au lendemain des violences postélectorales de 2010 qui avaient fait près de 3 000 morts, était censée assurer "la sécurité des personnes et des biens sans distinction" et "être un puissant instrument de cohésion nationale".
Or, malgré les apparences, cette nouvelle armée nationale, accompagnée d’une milice armée composée de chasseurs traditionnels – les Dozos – se rend coupable d’exécutions extrajudiciaires, d’homicides délibérés et arbitraires, d’arrestations motivées par des considérations politiques et d’actes de torture. Elles jouissent en outre d’une impunité quasi-totale sous le prétexte qu’elles assurent la sécurité et luttent contre les auteurs d’agressions armées. (...)