
Quel bonheur que la pluie ! Elle est enfin venue : 35mm en moins de vingt-quatre heures ; une vraie pluie qui ne s’abat pas sur des terres bétonnées mais prend son temps, s’infiltre lentement dans le sol, ressuscite les pieds de courge en fleurs, las des arrosages qui ne sont que des pis-aller, précipite la maturité des prunes d’ente blanches, flatte la graine du raisin dont la véraison s’accélère, ploie les branches du figuier jusque là indifférent aux températures caniculaires...
Ce court éloge de la pluie en ces temps de réchauffement climatique où il faut apprendre plus que jamais à considérer l’eau avec le plus grand respect, savoir la stocker aussi l’hiver et au printemps pour les besoins domestiques et d’irrigation une fois l’été venu, m’a semblé d’autant plus bienvenu que partout sur la planète la sécheresse et les incendies font des ravages. Et que sous nos latitudes nous sommes privilégiés sans en avoir vraiment conscience.
Songeons que l’on estime à un milliard le nombre des humains qui ne disposent pas d’une eau saine. Et que la croissance de la population mondiale, sa concentration dans les villes, représentent un défi majeur pour satisfaire les besoins en eau des trente années à venir et du siècle. Tous les pays riverains de la Méditerranée, le Maghreb notamment, sont en première ligne dans ce chantier ouvert qu’est la mise en œuvre d’une politique de l’eau. (...)