
Elle honore ses commandes et après, terminé les masques. Céline Balcaen est couturière à Cuise-la-Motte. Elle a monté sa petite autoentreprise en octobre 2018. Quand a éclaté l’épidémie de Covid-19, elle a fait comme nombre de ses consœurs : elle s’est retroussé les manches et a confectionné des masques de protection « grand public » pour tous ceux qui lui en commandent.
Et jusqu’à récemment, elle était partie pour continuer. Mais tout change dans un message publié sur Facebook. La professionnelle estime ne pas pouvoir poursuivre une fois que la grande distribution va commencer à vendre ses propres masques « grand public » à partir du lundi 4 mai.
« Les masques vendus par les centres commerciaux vont passer des tests de qualité et ainsi obtenir une norme, explique Céline Balcaen. Je n’ai rien contre ça. On est dans un pays de droit avec des lois, la France nous offre un cadre qui permet d’avoir des produits de qualité. »
Oui, mais cette norme se révèle problématique à obtenir. Son cadre est strict et surtout coûteux. « Il faut envoyer plusieurs masques, poursuit-elle. Surtout, cela coûte 1100 euros. » Une somme que Céline ne peut pas débourser. « Où alors il faut acheter des tissus spéciaux, déjà certifiés. » (...)
« Encore une fois, c’est logique d’avoir des normes à respecter. Mais elles ne sont pas faites pour les petites entreprises. Seules les grandes peuvent suivre. Pourtant, on était bien content de trouver toutes ces couturières pour réaliser les masques en attendant ». (...)