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Cyber @ction N° 538 : sanctions à l’encontre de la Birmanie
Article mis en ligne le 26 juin 2014
dernière modification le 17 avril 2013

Le 26 avril dernier, le Conseil de l’UE, en sa décision 2012/225/PESC, suspendait la plupart des sanctions prises à l’encontre de la Birmanie et spécifiait que cette suspension devait courir jusqu’au 30 avril 2013. En suspendant ses sanctions, l’UE précisait clairement les progrès qu’elle s’attendait à voir en réponse.

(...) L’année dernière, le conflit dans l’Etat de Kachin s’est intensifié. Malgré l’annonce par le président Thein Sein d’un cessez-le-feu unilatéral, l’armée birmane a déployé des troupes supplémentaires et mené un plus grand nombre d’opérations militaires, utilisant de façon répétée avions de combat, hélicoptères et tirs de mortiers ciblant sans retenue les populations civiles.

L’accès à l’aide humanitaire ne s’est pas non plus « considérablement amélioré ». (...)

Le statut et les conditions de vie des Rohingya s’est détériorée en raison de la violence sectaire qui a pris la forme d’attaques systématiques contre les Rohingya. Des centaines de personnes ont probablement été tuées et plus de 100 000 ont été déplacées (...)

Aucun effort n’a en outre été fait pour permettre les Rohingya déplacés par la violence à retourner dans leurs villages. Au contraire, le gouvernement a proposé la mise en place d’une politique assimilable à du nettoyage ethnique (...)

Nous pensons qu’à la lumière de ces violations en cours, et, à maints égards, de la détérioration de la situation des droits de l’Homme, le maintien de la suspension des sanctions, est une garantie nécessaire pour s’assurer que la Birmanie continue sur la voie de la réforme. Les conditions posées par le Conseil de l’UE le 26 avril 2012 n’ayant pas été rencontrées et la situation s’étant même aggravée à certains égards, lever les sanctions serait prématuré et nuirait à la crédibilité de l’UE.
(...)

Nous demandons que lors des discussions au sein de l’UE sur la Birmanie, les États membres continuent à exiger des réformes politiques et législatives réelles, et gardent la possibilité de maintenir les sanctions tant que ces graves préoccupations ne sont pas abordées.

Nous appelons les États membres de l’UE à prendre une position claire en faveur du renouvellement de la décision prises par le Conseil le 26 avril 2012, à savoir qu’ « il conviendrait de suspendre les mesures restrictives, à l’exception de l’embargo sur les armes et de l’embargo sur les équipements susceptibles d’être utilisés à des fins de répression interne, qui devraient être maintenus » (...)