Je ne peux pas partir. Je parle toute seule. Je vais devenir folle. »
« Je n’ai pas le droit de parler, de parler fort. Je vis comme un légume. Je gis comme un cadavre. »
Ce sont les mots de Liu Xia, poétesse chinoise, veuve du Prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, maintenue en résidence surveillée dans un endroit inconnu.

Depuis la mort de son mari en juillet 2017, aucun contact direct avec elle n’est autorisé et le lieu où elle se trouve n’a pas été confirmé. Elle a récemment écrit une lettre dans laquelle elle fait état de sa profonde dépression et de la solitude extrême qu’elle éprouve, loin de tous ceux qu’elle aime. Elle se dit si nerveuse que sa nuque se raidit et qu’elle se recroqueville sur elle-même dès qu’elle entend frapper à sa porte.
Liu Xia est en résidence surveillée illégale depuis que son défunt mari, Liu Xiaobo, a reçu le prix Nobel de la paix en 2010. Sa santé physique et mentale est extrêmement préoccupante. Les autorités chinoises doivent lui rendre sa liberté. Interpellez l’ambassadeur de Chine à Paris. (...)