
Quelques jours après l’attaque terroriste contre le journal satirique, Internet devient le théâtre de répliques massives. Le point sur les protagonistes, les impacts de ces opérations coup de poing, et les risques.
© Benjamin Decoin
Delphine Sabattier
Directrice des rédactions 01net.com
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Dernier chiffre officiellement communiqué par le ministre de l’Intérieur, ce lundi 19 janvier - à couper le souffle : plus de 25 000 sites web français piratés en quelques jours, à la suite des tueries qui ont touchés Charlie Hebdo, une supérette Casher et des forces de l’ordre. Les cyberattaques ont démarré dès le surlendemain, le 9 janvier 2015. Le point, en cinq questions.
Que s’est-il passé sur la toile ces derniers jours ?
Le top départ des attaques est donné par un groupe d’Anonymous, qui prévient qu’il va s’en prendre aux djihadistes sur la toile. Rapidement, tout s’enchaîne. A leur tour, des hackers Anti-Charlie ou Anti-France, lancent l’assaut contre des sites municipaux, le conseil général du Lot, des paroisses, une agence de voyages, des hôpitaux… Dans la nuit du 12 au 13 janvier, 167 sites d’établissements scolaires, gérés par le Conseil Général d’Aquitaine, sont également pris pour cible.
Aux 20 000 sites français attaqués en moins d’une semaine, il faut encore ajouter un hack qui a fait le tour du monde, puisque des pirates ont réussi à s’emparer de réseaux sociaux appartenant à l’armée américaine. Précisément, il s’agit des comptes Twitter et Facebook du Commandement américain des opérations au Moyen-Orient, qui ont dû être suspendus dans la journée du 12 janvier. Le groupe de pirates affirme avoir également hacké le Pentagone, mais rien ne permet de le prouver. Seuls de vieux documents facilement récupérables sur Google ont été diffusés… comme maigre butin.
Qui sont les protagonistes ? (...)
Que peut-on faire face à ces menaces ?
On sécurise nos sites web et on prend les questions de sécurité informatique très au sérieux, dans toutes les entreprises qu’elles que soient leur taille. On rappelle les règles de prudence régulièrement à tous les utilisateurs d’Internet, mais aussi de réseaux internes (suivre nos conseils). On peut aussi déclarer les contenus illicites que sur le site internet-signalement.gouv.fr (sauf quand il tombe, lui aussi, comme c’est arrivé pendant les événements... ). Ensuite, on laisse la police faire son travail plutôt que d’essayer de se faire justice soi-même. En espérant un rapide retour au calme.