
Salué par le sénateur Jean-Marie Bockel, le nouveau « Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale » préconise la création de forces opérationnelles pour le cyberespace, au même titre que pour la terre, l’air ou la mer.
Dans cet ouvrage, qui fixe les grandes lignes de la défense nationale pour les années à venir, le « cyberespace » devient désormais un « champ de confrontation à part entière ». Il est même cité comme l’un des cinq milieux opérationnels dans lesquels l’armée française devra être capable de s’engager de manière coordonnée. A savoir : l’air, la terre, la mer, l’espace extra-atmosphérique et – désormais – le cyberespace.
Pour y arriver, le LBDSN envisage de renforcer « sensiblement » les moyens humains consacrés à la lutte contre les cybermenaces, « à la hauteur des efforts consentis par nos partenaires britannique et allemand ». Pour être capable de produire « en toute autonomie » des dispositifs de sécurité (cryptologie, détection d’attaque), le texte prévoit par ailleurs la mise en place d’une ligne budgétaire annuelle pour la conception et le développement de produits.
La cyberattaque peut être un acte de guerre.
Les capacités de cyberdéfense seront intégrées « étroitement » à toutes les forces armées, avec à la clé la création d’une « chaîne opérationnelle de cyberdéfense » à la fois unifiée et spécialisée. (...)