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Dans le sud-ouest, les centrales solaires dévorent les terres agricoles
Article mis en ligne le 20 juin 2013
dernière modification le 14 juin 2013

"Les centrales solaires contribuent à la progression aveugle de l’artificialisation des sols. Il en irait différemment si ces projets étaient implantés sur des superficies déjà artificialisées."

en Aquitaine, ce sont des centrales photovoltaïques implantées au sol qui se sont multipliées en particulier sur des terres agricoles comme en Dordogne ou en zone forestière comme dans les Landes et en Gironde.

En Dordogne dont les paysages constituent un capital touristique précieux, il y a eu jusqu’à présent trois projets de centrales photovoltaïques sur des terres agricoles et des zones humides (Beaupouyet, Saint Antoine d’Auberoche et Saint Médard d’Excideuil) portant sur une quarantaine d’hectares passés au stade de l’enquête publique, mais sans consultation de la commission départementale de consommation des terres agricoles.

La SEPANSO (membre de FNE) a fait annuler par le Tribunal Administratif de Bordeaux le permis de construire d’une centrale de 7 hectares sur la commune de Grèzes pour insuffisance de l’étude d’impact portant sur un site majeur. D’autres projets ont été proposés au Préfet de Dordogne portant sur des centaines hectares qui pour l’instant n’ont pas abouti.

En Gironde et dans les Landes, ce sont les superficies boisées qui sont impactées par ces projets qui pourraient affecter 10 000 hectares. (...)

Le soleil pour oublier les économies d’énergie

La vérité est en effet que toute production d’énergie, même renouvelable, comporte un impact plus ou moins important sur le milieu qui varie en fonction de son mode production. Cette politique de l’offre alternative d’énergie électrique est actuellement présentée comme constituant une priorité dans la transition énergétique au détriment des dispositifs d’économie d’énergie fondés sur une consommation frugale et qui devraient au contraire être considérés comme un impératif tant du point de vue social qu’écologique.

En ce qui concerne les centrales photovoltaïques implantées prioritairement en Aquitaine dans des espaces naturels et agricoles, elles comportent toujours un impact sur la biodiversité, le paysage et le potentiel de production des terres agricoles dont nous aurons besoin un jour pour nourrir les hommes, sans compter un bilan carbone contestable en cas de déboisement.

Autrement dit, tous ces projets contribuent à la progression aveugle de l’artificialisation des sols régulièrement dénoncé depuis Grenelle. (...)

Et tout ceci pour quels avantages procurés aux populations locales, (à l’exception du propriétaire du terrain d’implantation) et aux collectivités territoriales concernées, si ce n’est pour ces dernières une rentrée d’argent provenant de l’entreprise concernée ?


Car ces projets, il faut le dire et le répéter, sont de nature purement spéculative
, portés par des logiques d’entreprise fondées sur le profit à court terme. (...)