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Dans les prisons d’Auvergne-Rhône-Alpes l’administration dégaine le LBD
Article mis en ligne le 12 janvier 2021
dernière modification le 11 janvier 2021

La Direction Interrégionale des services pénitentiaires (DISP) de Lyon a récemment décider de resortir les Lanceurs de balles de défense (LBD) présents dans les placards depuis 2012 mais jamais utilisés faute de « ressources humaines » et à cause du « coût des cartouches ». Une fois n’est pas coutume, c’est le monde du dehors qui a servi de terrain expérimental.

(...) Un texte réglementant l’usage du LBD a également été envoyé aux directeurs de prison ainsi qu’aux surveillants formateurs en charge de la sécurité. On y apprend que le LBD ne se substituera pas aux fusils à pompe mais sera utilisé en complément de celui-ci. Cette note prévoit trois situations pour l’usage de l’arme :

- en cas d’incident collectif – à partir de deux détenus – en détention, en promenade, sur les chemins de rondes ou « dans les zones neutres », c’est-à-dire les zones tampons entre les secteurs extérieurs (terrain de sport, cours de promenade…) et les chemins de ronde interdits aux détenus et occupés par les surveillants. Il sera alors utilisé « seul ou en complément du fusil à pompe » et « sur ordre du chef d’établissement »
- en intervention sur un détenu seul s’il se trouve dans une zone neutre ou sensible de l’établissement (s’il cherche par exemple à s’évader), là encore « sur ordre du chef d’établissement »
- en cas de violences exercées à l’aide d’armes blanches ou par destination. Dans ce troisième cas, précise la doctrine, « l’équipe étant déjà déployée, elle intervient dans le cadre de la légitime défense ou de l’état de nécessité ».

Plusieurs établissements sont déjà en mesure d’utiliser le LBD, notamment à Riom (63) et à Aiton (73). Par ailleurs, des statistiques sur le nombre de membres de matons formés ont été demandés aux directeurs.
Selon les informations de médiacités, il faudrait « qu’au moins 50% des agents soient formés, et 100% de l’encadrement ». (...)