
Dans notre édition des 16 et 17 août, nous annoncions que Gheorghe Franzu C., alias Darius, lynché le 13 juin à la Cité des Poètes de Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) par une douzaine de jeunes, pourrait être remis à la rue en raison de l’arrêt de sa prise en charge médicale. Selon nos informations, c’est chose faite depuis lundi.
Jusqu’ici, les frais d’hospitalisation de Darius, mineur, étaient réglés par l’assurance maladie roumaine via les services de l’ambassade. Or, Darius a fêté ses 18 ans ce week-end. Il est donc retombé dans l’errance avec sa famille et graviterait dans des campements du Val-d’Oise et de Seine-Saint-Denis.
Contacté par Libération, Julie Launois-Flacelière, son avocate, est inquiète : « Il marche mal en raison de séquelles neurologiques ayant engendré des calcifications au niveau de l’un de ses genoux. Par ailleurs, la famille n’a pas les moyens de payer des anti-inflammatoires et des séances de kiné. Il faut trouver une solution urgemment. » Pendant quelques temps, Darius doit continuer de se présenter trois matinées par semaine au centre de médecine physique de réadaptation Fernand-Widal (Xe arrondissement) afin d’y poursuivre sa rééducation. Actuellement, le service social de l’hôpital travaille en étroite collaboration avec la consul de Roumanie à Paris pour prolonger le financement de la convalescence de Darius par l’assurance maladie de son pays. A terme, l’assistante sociale de la famille C. pourrait également solliciter l’Aide médicale d’Etat (AME) : « L’écueil, c’est que l’activation d’une AME prend plusieurs mois », se désespère Julie Launois-Flacelière. Là, on ne peut pas traîner. » (...)