
À partir du 24 octobre, chantier de construction dans la forêt libérée de Mandres-en-Barrois. Ici, les hiboux de Bure s’opposent à Cigéo et défendent le Bois Lejuc à Mandres-en-Barrois contre un projet mégalomaniaque de poubelle nucléaire.
Là, les tritons s’opposent à un aéroport et occupent le bocage de la ZAD contre un autre méga-projet inutile et imposé.
Ailleurs, les marmottes de la Haute-Durance rongent des pylônes THT (1).
Le 14 août 2016, la destruction collective du “mur de la honte“ de l’ANDRA a été le point d’orgue d’un fol été d’urgence consacré à la défense du Bois Lejuc, menacé de destruction par des travaux préliminaires au projet CIGEO. Depuis cette date, la forêt de Mandres est libérée du joug des nucléocrates. Les travaux de défrichement, condamnés par le tribunal de grande instance de Bar-le-Duc le 1er août, sont suspendus. Un millier de stèles en béton désarmé gisent à terre, et la militarisation du territoire s’est atténuée. Sur les ruines du nouveau monde, des cabanes se sont à nouveau réinstallées, discrètement, dans des hêtres et des chênes majestueux.
Mais depuis quelques semaines l’ANDRA a commencé sa contre-attaque. Campagne de communication offensive, portes ouvertes du laboratoire. Déjà la gendarmerie fait des contrôles ciblés, tandis que les vigiles de l’Andra reviennent rôder sur les chemins, bâtons en main. Ce matin même, 11 octobre, à l’heure où nous rédigeons cet appel, l’huissier est venu avec des vigiles filmer nos quelques constructions existantes. (...)
Nous devons nous tenir prêt-e-s : la machine s’apprête à creuser, bloquons-là !
Au sol, derrière les barricades ! En l’air, perché-es dans les arbres, protégeons le bois Lejuc !
Alors que la ZAD menacée fait appel “aux ami-es des arbres”(2), nous l’appuyons, la relayons, et lui faisons écho : Ici aussi, à Bure, nous voulons continuer à enraciner la résistance et nous relançons un appel pour tisser entre elles les branches des arbres, en faire des nids, des cabanes de lutte et de partage. Que vous vous y connaissiez ou non dans la construction d’habitats légers et éphémères, dans les techniques de grimpe, de blocage et autres enrayages de machines destructrices, venez et apprenons ou partageons nos savoirs-faire pour défendre des forêts, des bocages, des morceaux de vies menacées.
Créons des arches et voyageons d’arbres en arbres, de résistances en résistances :
de la ZAD, rejoignons-nous ensuite dans la Meuse à partir du 24 octobre
pour une nouvelle saison de construction en forêt » (et beaucoup plus si affinités !). (...)