
La sarkozyste société d’assurance Sevriena cède la place à Futur Simple SA, une société avec les mêmes objectifs et les mêmes perspectives prometteuses en faveur de la retraite par capitalisation, désormais boostée par à la réforme des retraites.
Nous avions révélé la naissance de Sevriena, « l’entreprise sarkozyste de démolition des retraites », au plus fort du débat parlementaire et des mobilisations autour de la réforme des retraites. La réforme de Nicolas Sarkozy, étoffée d’un volet sur la retraite par capitalisation, est depuis entrée en vigueur, mais la future société d’assurance Sevriena, et son projet d’épargne retraite que préparait le groupe Malakoff Médéric, dirigé par Guillaume Sarkozy, frère de Nicolas, avec le groupe privé CNP assurances.(...)
Les grandes manœuvres ont débuté par la « modification de l’objet social » et le « changement de dénomination sociale » de Sevriena, trop liée désormais aux manifestations devant le siège de Malakoff Médéric et aux débats houleux au Sénat sur le volet retraite par capitalisation de la réforme présidentielle.
La subtile Sevriena laisse donc la place à la pragmatique « Futur Simple SA », une société d’assurance dont les statuts ont été modifiés le 27 mai, lors d’une assemblée générale, et déposé le 8 juillet. Précisons que ce n’est que le 28 juillet que ces annonces ont été publiées par le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales.(...)
Que dit l’ex vice-président du Medef : « (…) Nous avons un projet très important avec la CNP, parce qu’entre Malakoff Médéric et la CNP, c’est deux institutions qui sont sécuritaires, deux institutions qui vont donner aux Français une très bonne sécurité, et c’est la solution que nous proposons pour l’avenir des retraites supplémentaires. »
De belles et rassurantes paroles pour confirmer l’avenir radieux de la retraite par capitalisation et des fonds de pension, deux termes que les bancassureurs, mutuelles et groupes de prévoyance préfèrent écarter pour utiliser le trompeur euphémisme de « retraite supplémentaire », et ainsi ne pas effaroucher une opinion publique très attachée à la retraite par répartition.(...)
Les bancassureurs ainsi que le groupe de Guillaume peuvent s’appuyer sans crainte sur la réforme de Nicolas, menée à son terme par le regretté Eric Woerth, ainsi que sur l’article 32 (« Mesures relatives à l’épargne retraite ») de la loi de 2010 « portant réforme des retraites ». (...) Wikio