
Le Défenseur des droits a envoyé des agents en observation lors des démantèlements de Calais et Paris, puis dans les centres qui ont reçu les migrants évacués. Le rapport publié à partir de ce travail est édifiant, notamment en ce qui concerne les mineurs isolés.
C’est un rapport particulièrement sévère qu’ont publié mardi 20 décembre les services du Défenseur des droits Jacques Toubon sur le démantèlement des camps de migrants de Calais et de Stalingrad.
Plus de 7 000 personnes (dont 1 900 mineurs) avaient été mises à l’abri lors du démantèlement de la « Jungle » de Calais fin octobre. À Paris, plus de 3 880 personnes ont été évacuées le 4 novembre à Paris, où 29 autres démantèlements avaient déjà eu lieu. (...)
À l’inverse des pouvoirs publics qui « se sont félicités d’avoir conduit une opération humanitaire de grande envergure » à Calais et Paris, le Défenseur des droits, qui a envoyé des agents en observation lors des deux démantèlements ainsi que dans les centres d’accueil et d’orientation (CAO) pour adultes et pour mineurs (Caomi), souligne qu’il « ne partage pas ce satisfecit ». La situation des mineurs isolés, qui « n’a pas fait l’objet d’une priorité », est particulièrement montrée du doigt. (...)