
Un rapport du ministère de la transition écologique souligne les défaillances de la France en matière de climat et de biodiversité.
Cette évaluation de l’état de l’environnement, publiée tous les quatre ans par le ministère de la transition écologique, se penche pour la première fois sur le concept des « limites planétaires », neuf variables qui régulent la stabilité de la planète et qu’il ne faut pas dépasser pour assurer un développement « sûr et juste » pour l’humanité. Appliqué à la seule France, le constat est sans appel : la majorité des neuf seuils est dans le rouge. (...)
Le rapport souligne notamment l’impact de la France sur la déforestation dans le reste du monde, avec un équivalent de 14,8 millions d’hectares « soit plus d’un quart de la superficie de la métropole et la moitié de la surface agricole française ».
La situation est également « préoccupante » pour les écosystèmes terrestres, aquatiques et marins français, alors que le pays héberge 10 % des espèces connues de la planète, grâce à ses territoires d’outre-mer. (...)
Une situation liée notamment à l’artificialisation des sols, à la perte des habitats et aux pratiques agricoles.
L’évaluation est en revanche moins négative pour d’autres aspects de l’environnement. Ainsi, la qualité de l’air, enjeu majeur de santé publique avec 48 000 morts prématurées imputées chaque année à la pollution aux particules fines, « s’améliore » depuis le début des années 2000, indique le rapport, reconnaissant les progrès encore nécessaires.
Du côté de la qualité de l’eau, elle s’est améliorée pour les rivières et les plans d’eau mais les eaux souterraines sont encore infiltrées par des nitrates, des pesticides et des médicaments.