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Dégradation des terres et croissance démographique : l’impasse alimentaire ?
Article mis en ligne le 4 décembre 2011
dernière modification le 1er décembre 2011

Intitulé « L’Etat des ressources mondiales en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture », un nouveau rapport de la FAO (1) alerte une fois encore sur le défi agricole soulevé par les 9 milliards d’habitants à nourrir, attendus d’ici 2050. Si la production vivrière a connu une forte croissance au cours des 50 dernières années, elle s’est détériorée en terme de qualité, soumise à des systèmes d’exploitation intensifs. Entre 1961 et 2009, alors que les terres cultivées de la planète ont augmenté de 12 %, le boom des rendements des principales cultures a permis à la production agricole de croître de 150 %. Mais cette envolée a un prix à payer. A l’heure actuelle, un quart des ressources en terres mondiales sont dans « un état de dégradation extrême », 8 % sont « modérément dégradées », 36 % sont « stables ou légèrement dégradées » et « 10 % sont en cours de bonification ».

(...) De multiples pressions s’exercent désormais sur les quelque 1,6 milliard d’hectares des terres à vocation agricole, lesquelles comptent parmi les plus productives de la planète. Elles doivent composer avec la non durabilité de certaines pratiques agricoles et leur impact sur la qualité des sols, l’accroissement démographique, les changements climatiques, les pénuries d’eau, la salinisation et la pollution de l’eau etc. Cet « effritement progressif de la capacité productive » s’observe dès à présent. De fait, selon le rapport, le ralentissement des taux de croissance agricole dans de nombreux secteurs est un signe avant-coureur de cette non durabilité.

Symptomatique de cette saturation, se dessine un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande de ressources en terres et en eau, aux niveaux locaux et nationaux. (...)

Selon la FAO, pour faire face à la croissance démographique et à la hausse des revenus à l’horizon 2050, il faudra accroître de 70 % la production vivrière mondiale. Cela représente un milliard de tonnes de céréales et 200 millions de tonnes de produits de l’élevage supplémentaires chaque année.

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