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Des ONG dénoncent l’« abandon » des migrants mineurs pendant le confinement
Article mis en ligne le 12 juin 2020

Hébergement, soins, nourriture… Durant le confinement, le milieu associatif a dû pallier l’« abandon » des migrants mineurs par les autorités, qui se sont « renvoyé la balle » pour leur prise en charge, dénoncent jeudi 28 mai les ONG Médecins sans Frontières et Médecins du Monde.

« L’hébergement, l’accès aux soins et à la nourriture de ces mineurs ont plus que jamais reposé sur l’engagement des associations et collectifs citoyens, sans qu’aucune protection adaptée ne leur soit proposée par les pouvoirs publics », écrivent MSF et MdM dans un communiqué commun.

Quelques jours après l’entrée en vigueur du confinement, plusieurs avocats, associations et ONG, dont déjà MSF ou encore l’agence onusienne Unicef, avaient envoyé fin mars un signalement au procureur de la République de Paris pour l’alerter sur la situation des mineurs étrangers « livrés à eux-mêmes » et exposés à un « danger grave » faute d’hébergement, en attente d’une décision judiciaire sur la détermination de leur âge.
A Paris, 107 mineurs à la rue pendant le confinement

Entre le 15 mars et le 15 mai, MSF et MdM affirment avoir réalisé environ 400 consultations médicales et plus de 730 consultations psychologiques, avec leurs partenaires, uniquement à Paris.

« Partout, le refus de reconnaissance de leur minorité par les conseils départementaux a servi de prétexte aux autorités pour se renvoyer la balle au détriment de leur santé », déplorent encore les ONG, rappelant que « les personnes se déclarant mineures et isolées doivent être considérées comme des enfants en danger et donc être protégées comme tels jusqu’à la décision judiciaire définitive ». (...)

Selon les dernières données fournies par l’Assemblée des départements de France, environ 40 000 mineurs étrangers sont pris en charge dans l’année par l’ASE, pour un coût de deux milliards d’euros.