
L’Inra (Institut national de la recherche agronomique) a planté des arbres européens en Chine et les a suivis durant quatre ans. L’objectif était d’identifier les insectes pouvant représenter une menace lorsqu’ils arrivent sur notre continent et ainsi anticiper l’effet de ces espèces invasives, souvent venues d’Asie. Résultat : les conifères n’ont pas résisté ; seuls les chênes, et notamment le chêne sessile, obtiennent des taux de survie significatifs.
L’intensification des échanges à l’échelle de la planète, la rapidité des transports, l’essor du commerce des plantes ornementales et des produits agricoles, le réchauffement climatique, sont autant de facteurs contribuant à l’introduction non intentionnelle et à la survie d’organismes, champignons, insectes, dans de nouvelles zones géographiques éloignées de leur région d’origine. Souvent, ces organismes ne font pas de dégâts dans leur pays d’origine grâce à la présence d’ennemis naturels ou à la résistance de leurs hôtes. Bien qu’une faible partie des espèces introduites accidentellement deviennent invasives, cela entraîne des pertes financières très importantes dans les secteurs agricole et forestier, et peut également conduire à des menaces pour la santé humaine (moustique tigre) et la biodiversité (frelon asiatique, capricornes asiatiques…). (...)