Afin d’améliorer leur cadre de vie sans attendre une hypothétique action de la municipalité, un collectif d’habitants d’un quartier populaire de Marseille multiplie les actions concrètes. Au programme, troc de livres, végétalisation de la ville, et mobilisation festive pour améliorer les transports publics.
« On a besoin de s’en sortir ensemble entre pauvres », clame Claude. C’est ce qui a poussé cette jeune sexagénaire a rejoindre Brouettes et compagnie, un collectif d’habitants de la Belle de mai, quartier le plus pauvre de Marseille. Ce groupement informel de riverains qui regroupe chômeurs, assistantes de direction, artistes ou encore jardiniers partage un objectif simple, celui d’améliorer leur cadre de vie.
Ils se sont réunis pour la première fois en 2008, à l’appel d’une radio locale et d’un animateur culturel qui proposait aux habitants de redécouvrir leur quartier. Puis ils se sont de nouveaux retrouvés, cette fois-ci, sans l’animateur. « On avait une même aspiration à créer du lien social et de la convivialité. On s’est dit que pour ça, on n’avait pas besoin de médiateurs donc on s’est affranchis de cette tutelle et on a fondé un collectif », raconte Anne, une des premières Brouettes, comme ils se nomment entre eux. (...)