
Des centaines de places attendent d’être mises à disposition sur décision des préfets en cas de grand froid, au grand dam des associations.
Plus de 500 enfants restent chaque soir dans la rue à Paris alors que la totalité des places prévues par l’Etat pour l’hébergement des sans-abri pendant l’hiver n’ont pas encore été ouvertes, dénoncent des associations. « Certains locaux prévus pour l’hébergement et la mise à l’abri des personnes et familles sans domicile fixe sont actuellement disponibles et leur ouverture reportée à la chute des températures », s’indignent dans un communiqué commun huit associations dont la Fédération des acteurs de la solidarité, la Fondation de l’Armée du salut, Emmaüs solidarité ou encore le Samu social de Paris. (...)
Fin octobre, le ministre du Logement Julien Denormandie a annoncé qu’en plus des 146.000 places d’hébergement d’urgence ouvertes toute l’année, jusqu’à 14.000 places seront mobilisables entre le 1er novembre et le 31 mars, dont 7.000 en Ile-de-France. Selon les associations, 6.400 places temporaires sont actuellement ouvertes. Les autres peuvent être mises à disposition sur décision des préfets en cas de grand froid. « Cette gestion au thermomètre de l’hébergement qui laisse des locaux vides quand des milliers de personnes et enfants dorment dehors est intolérable », s’indignent les associations.
1.200 places d’urgence en hôtel supprimées
Plus de 500 enfants sont chaque jour sans solution d’hébergement à Paris, avec une multiplication par trois du nombre d’appels au 115 en 3 ans, rappellent-elles. La situation est tout aussi critique en Seine-Saint-Denis, à Lyon ou Toulouse (...)
« Aucun enfant ne doit être contraint de vivre dehors ou dans des abris de fortune cet hiver », affirment-elles, soulignant la gravité de la situation et les risques pour la santé des plus précaires. Parallèlement, selon les associations, 1.200 places d’urgence en hôtel pour les familles en demande d’asile seront supprimées par une baisse du budget alloué en Ile-de-France pour 2020.