
Bien que le Code pénal japonais stipule en son article 38 que « un acte de folie n’est pas punissable » et que « un acte commis en état de capacité réduite doit conduire à la punition réduite », et malgré que le Code de procédure pénale prévoit en son article 479 que « si une personne condamnée à mort est dans un état de démence, l’exécution doit être suspendue par l’ordonnance du ministre de la Justice », et que la même procédure doit s’appliquer pour les détenus qui développent une maladie mentale au cours de leur emprisonnement, de nombreuses personnes souffrant de graves problèmes de santé mentale se trouvent dans le couloir de la mort au Japon dans l’attente de leur exécution.
Les conditions de détention dans lesquelles vivent les personnes condamnées à mort au Japon sont particulièrement difficiles et constituent une violation des obligations du Japon en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Le contact avec le monde extérieur se limite à des visites de la famille, des avocats ou d’autres visiteurs approuvés. Ces visites sont peu fréquentes, surveillées et peuvent durer de cinq à 30 minutes, à la discrétion du directeur de la prison. Un gardien est toujours présent lors des visites.
Il est interdit aux détenus de parler à d’autres prisonniers. De plus, les prisonniers ne sont pas autorisés à se déplacer dans leur cellule, mais doivent rester assis. Les possibilités de contacts sociaux des détenus ne sont pas seulement limitées par les règles strictes mais également, dans de nombreux cas, par l’exclusion imposée par les familles qui cessent ou limitent leurs visites (...)