Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Foodpackagingforum
Des micro et nanoplastiques sont libérés de différents articles en contact avec les aliments.
#nanoparticules #plastiques
Article mis en ligne le 22 décembre 2022
dernière modification le 21 décembre 2022

Les chercheurs indiquent que la cuisson dans des ustensiles de cuisine antiadhésifs en téflon peut entraîner la libération de milliers de micro- et nanoplastiques ; ils constatent que de 3 à 43 particules de plastique sont susceptibles d’être libérées par des récipients chinois en polypropylène destinés à la vente à emporter ; ils détectent environ 1 500 microplastiques/litre dans de l’eau en bouteille iranienne ; l’étude souligne que les méthodes de détection des micro- et nanoplastiques dans les aliments doivent être validées et normalisées.

Des microplastiques ont été détectés dans plusieurs aliments et boissons (rapport FPF), y compris les sels (rapport FPF), le poisson (rapport FPF) et l’eau en bouteille (rapport FPF et ici) et des études plus récentes ont montré que les emballages alimentaires en plastique peuvent être une source de microplastiques dans les aliments (rapport FPF et ici). Plusieurs études publiées en novembre et décembre 2022 élargissent encore les preuves concernant les sources de microplastiques et de nanoparticules et l’exposition à ces derniers en étudiant leur libération dans les denrées alimentaires à partir de plusieurs types de matériaux et d’articles en contact avec les aliments.

Yunlong Luo, de l’Université de Newcastle (Callaghan, Australie), et ses co-auteurs, ont étudié la libération de petites particules de plastique par les ustensiles de cuisson antiadhésifs. Dans leur article publié le 10 décembre 2022 dans la revue Science of The Total Environment, ils décrivent l’achat de six casseroles antiadhésives avec revêtement en téflon (quatre nouvelles et deux anciennes) et de tournebroches en acier inoxydable ou en bois dans des supermarchés en Australie. Ils ont imité le processus de cuisson en remuant et en faisant tourner le tournebroche sur la surface de la casserole. À l’aide d’un microscope électronique à balayage (MEB), les chercheurs ont compté les fragments libérés. Ils ont également enregistré des spectres Raman et mis au point un nouvel algorithme combinant l’analyse en composantes principales (ACP) et un algorithme basé sur l’algèbre, qui permet de détecter et d’analyser efficacement l’activité Raman du téflon. Selon les auteurs, cet "algorithme permet une meilleure détection des nanoplastiques", car l’activité Raman du Téflon est très faible.

En appliquant leur nouvelle approche, ils ont indiqué qu’une rayure dans la surface du Téflon peut générer environ 9 100 micro et nanoplastiques. Dans l’ensemble, les revêtements cassés pourraient entraîner la libération d’environ 2 300 000 particules de plastique. Toutefois, les auteurs ont précisé que leur "marche à vide" (cuisson sans aliments ni huile) ainsi que le type et la qualité de l’ustensile de cuisson et le mode de refroidissement pouvaient affecter la libération des particules. La comparaison entre des casseroles vieilles de deux ans et des casseroles neuves a montré que les vieilles casseroles libéraient des particules plus nombreuses et plus grosses que les nouvelles, même lorsque des tournebroches en bois sont utilisés pour cuisiner au lieu de l’acier.

Les résultats de l’étude démontrent que "les microplastiques et nanoplastiques du téflon sont potentiellement libérés lors de nos processus de cuisson quotidiens." (...)