
Interpellés dès leur descente d’avion, les jeunes clandestins sont pris en charge par des institutions qui, toutes, manquent de moyens.
Tous les secteurs de l’humanitaire sont en crise. Les structures d’hébergement d’urgence débordent. Des familles démunies passent la nuit, faute de mieux, dans les hôpitaux. Saturé, le 115 ne répond plus toujours. Fatigué de voir l’Etat multiplier les coupes sombres dans le financement de l’hébergement des sans-toit, Xavier Emmanuelli a annoncé sa démission de la présidence du Samu social de Paris. Et les tensions touchent jusqu’à la prise en charge des mineurs isolés étrangers.(...)
Le gouvernement est prévenu : à compter de septembre, la Seine-Saint-Denis ne prendra plus en charge les nouveaux arrivants. En France, ils sont plus de 6 000. Enfants ou ados, isolés, ils ont fui leur pays pour la « Nation des droits de l’homme » qu’ils imaginent plus accueillante qu’ailleurs.
Cibles privilégiées de ces gamins perdus : Mayotte, pour sa proximité avec les Comores, le Pas-de-Calais, où l’on transite pour l’Angleterre, Paris, « Ville lumière » qui fait rêver les gosses… et la Seine-Saint-Denis, submergée par tous ceux qui atterrissent à Roissy.
L’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) est conventionnée par le ministère de l’Intérieur pour intervenir en zone d’attente, sorte de no man’s land pour clandestins. Cela ne l’empêche pas de dénoncer le « sacré euphémisme d’un Etat qui se vante de n’expulser aucun môme alors qu’il les éloigne sans leur laisser poser le pied en France ».(...) Wikio