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AFEV
Des pratiques familiales à la réussite éducative : l’épreuve des chiffres
Article mis en ligne le 18 octobre 2014
dernière modification le 10 octobre 2014

En comparant l’organisation du temps libre, de la vie familiale et le soutien scolaire dont bénéficient les enfants des quartiers de l’éducation populaire par rapport à ceux des quartiers de centre ville, l’enquête Afev-Trajectoires lève le voile sur des pratiques différenciées et ses effets sur les résultats scolaires.

(...) Les familles des enfants des secteurs de l’éducation prioritaire sont moins que les autres le lieu privilégié de mise en lien avec les ressources culturelles extérieures. Les enfants sont moins mobiles, ils partent moins en vacances et en week-end. Lorsqu’ils partent, ils découvrent moins souvent des lieux différents. Ils profitent également moins que les autres de sorties culturelles dans la ville, ou des activités encadrées (sportives /culturelles). Il y a moins de livres chez eux, et ils lisent moins.

Les enfants qui ont l’habitude de partir le week-end participent plus facilement en classe (76% contre 59%) sont aussi ceux qui comprennent plus souvent ce qu’il leur est demandé de faire en classe (77% contre 65%). Les enfants qui ont l’habitude de lire le soir avant de s’endormir sont aussi ceux qui comprennent mieux ce que l’enseignant leur demande en classe (81% contre 63%), de même que ceux qui pratiquent un sport (78% contre 66%) ou une activité artistique encadrée (81% contre 69%).

A noter aussi que parmi les enfants en éducation prioritaire 10% à 20% d’entre eux semblent dans un état de dénuement culturel particulièrement important. (...)

Cette étude confirme que le travail scolaire au domicile est particulièrement discriminant et cristallise les inégalités ; les enfants scolarisés en secteur d’éducation prioritaire pouvant beaucoup moins que les autres compter sur l’aide de leurs parents dans la réalisation de leurs devoirs et se retrouvant bien plus souvent seuls face à leurs incompréhensions. . (...)

De façon plus surprenante les enfants en éducation prioritaire ont beaucoup plus confiance dans leurs capacités à réussir le collège que les autres enfants (50% contre 35%).

Cette posture optimiste atteste sans doute d’un manque de connaissance du fonctionnement du collège, et une faible anticipation des difficultés qu’il faudra affronter.

Cette rupture au collège est soulignée par les enfants eux-mêmes dans notre baromètre 2013 où 60% des enfants de primaire déclarent aimer « beaucoup » aller à l’école mais ne sont plus que 16% du côté des collégiens. (...)