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Désirs humains d’inhumain (1/2) : Love dolls - le plastique c’est fantastique (2/2)
Article mis en ligne le 1er novembre 2019

Fabrication des poupées gonflables Emission Là bas si j’y suis Archive INA France Inter 1996

En 2007, Craig Gillespie nous livrait une comédie dramatique dérangeante avec « Lars and the Real Girl », l’histoire troublante d’un jeune homme timide et solitaire, introverti et socialement inadapté et de sa relation avec Bianca, sorte de poupée moulée façon « Love Doll » japonaise en silicone qu’il prétend avoir rencontré sur Internet. En 2013, ARTE diffusait « Real Humans », série de science-fiction suédoise de Lars Lundström dans laquelle l’androïde, le « hubot » investit le quotidien de l’Homme pour l’aider dans les tâches domestiques et industrielles. Capable de sentiments et de pensées, le « hubot » peut tout faire, même être le partenaire sexuel idéal alors que la loi l’interdit.

Et pourtant… Fini donc la vulgaire poupée gonflable en plastique des sex-shop. Le 16 mars 2016, Sergio Santos, jeune ingénieur américain dévoilait Samantha, super-poupée à la pointe de la technologie en matière d’intelligence artificielle, robot tout équipé « capable de relations amoureuses et d’orgasmes ». L’entreprise californienne Abyss Creations a même annoncé vouloir commercialiser, dès cette année, des robots sexuels à visage humain.

En attendant, de voir débouler ses « poupées » métalliques, les afficionados devront se contenter « d’amantes » en silicone, plus abordables, tout aussi froides et déjà commercialisées, les « love dolls ». Comme le dit l’anthropologue Agnès Giard, le développement de ces « love dolls », objets de soins, d’amour et de sexe, d’abord au Japon et aujourd’hui en Occident, permet de comprendre notre vision de l’érotisme, du couple et de nos sociétés de plus en plus contraignantes. (...)

1er épisode : « Le plastique c’est fantastique »

En 2010, Jean-Philippe Carry revient du Japon.

La « love doll », apparue sur le marché nippon en 1981 reste un marché de niche, 15 entreprises et seulement quelques milliers de poupées vendues par an dans un pays de 127 millions d’habitants dont 14 millions de célibataires.

Les clients ? Des célibataires, des hommes en deuil, des divorcés, ceux qui ne souhaitent pas de relation affective réelle, des employés forcés de travailler loin de leur famille ou des hommes mariés à la recherche d’une relation extraconjugale. Pour 2 000 à 6 000 euros, ils obtiennent la poupée de leur choix, la Galatée parfaite, livrée en pièces détachée avec vagin amovible. (...)

Une Histoire particulière : Désirs humains d’inhumain : Robots, humanoïdes : la vallée de l’étrange, 2nd épisode (...)

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Ces poupées sexuelles plus vraies que nature au Japon
On vous a déjà parlé du phénomène des loves dolls au Japon. Créées par la société japonaise Orient Industry, ces poupées en silicone surnommées « dutch wives » (épouses hollandaises) au Japon, sont tellement réalistes que les médias japonais sont convaincus que si vous en achetez une, vous n’aurez plus jamais besoin d’une petite amie.

La silicone utilisée lors de la création des poupées permet une sensation du toucher de la peau très réaliste et il est également possible de les articuler. (...)

Un réalisme impressionnant qui fait froid dans le dos : (...)