
L’évacuation des 1800 mineurs qui sont hébergés dans le camp de containers est prévue pour demain. La procédure retenue est qu’ils vont être envoyés dans des CAOMIE (Centres d’Accueil et d’orientation pour Mineurs Isolés Étrangers) un peu partout en France. De là, ceux que le Home Office aura choisi pourront rejoindre le Royaume-uni, les autres resteront en France.
Comme ils ont été triés au faciès comme mineurs en dehors de toute procédure légale, rien ne dit que l’Aide Sociale à l’Enfance du département où ils seront les reconnaîtra comme tels. Coupés des associations qui suivaient leur situation, ils seront sans soutiens indépendants si l’administration met des obstacles à l’accès à leurs droits.
Mais sont aussi à l’extérieur du camp de containers des mineurs, qui dorment dehors, et dont les autorités ne disent pas ce qu’ils vont devenir. Une rafle est possible pour les emmener de force dans des centres et les faire disparaître du paysage.
Mais l’incertitude pèse sur tout le monde, et personne ne fait vraiment confiance aux autorités, même après le passage aujourd’hui d’agents du Home office. (...)
la violation des droits et le stockage des personnes dans l’incertitude de leur avenir engendre la violence – comme si souvent à Calais et ailleurs. (...)
Les femmes et les enfants qui sont dans le lieu de mise à l’abri du centre Jules Ferry seront évacué-e-s d’ici la fin de la semaine, certaines rumeurs disant demain, d’autres jeudi ou vendredi. Là aussi des mineures, qui seraient emmenées dans des CAOMIE et dont certaines pourraient, en fonction le choix Home Office, pouvoir rejoindre légalement le Royaume-uni.
Selon les premières informations, certains CAOMIE se seraient déjà vidés de leurs occupants, qui auraient repris la route. (...)