
Il y a seulement un an, personne n’avait entendu parler de l’État islamique en Irak et au Levant (EEIL), plus connu sous son appellation raccourcie d’État islamique (EI), émanation scissionniste d’Al-Qaïda.
Et pour cause, l’EEIL peut-être considéré comme une “création” du gouvernement des États-Unis dans la mesure où, en coordination avec les États du Golfe et la Turquie, le Pentagone finança en toute connaissance de cause des groupes islamistes violents pour renverser le président syrien Assad.
Certains diront qu’il s’agit d’un secret de Polichinelle, que tout le monde savait. N’empêche que ça va toujours beaucoup mieux en le prouvant. Car cette information ne provient pas d’un obscur site complotiste, ni d’un vague on-dit lâché par des antiaméricanistes primaires, mais d’un document secret récemment déclassifié du Pentagone, daté du 12 août 2012, et révélé la semaine dernière par un cabinet d’avocats d’intérêt public, Judicial Watch.
Leur incommensurable bêtise
Ce que révèle ce document, rédigé par le bureau du DIA (US Defense Intelligence Agency), c’est que le Pentagone savait pertinemment dès 2012 le danger de création d’une « principauté salafiste », mais poursuivit sa stratégie anti-Assad sans même aller jusqu’à prévoir un plan de neutralisation de ces groupes douteux une fois accomplie leur “mission”. (...)