
L’éminent défenseur des droits humains bahreïni Nabeel Rajab, déjà derrière les barreaux, risque d’être à nouveau condamné. Le président du Centre des droits humains de Bahreïn a été condamné en juillet 2017 à deux ans en prison pour avoir « diffusé des rumeurs et de fausses informations au sujet de la situation interne du royaume risquant de porter atteinte à son prestige et à son statut », suite à des interviews qu’il a données entre 2015 et 2016. Il a été détenu à l’isolement durant plus de neuf mois. Cette sentence a été confirmée en appel le 15 janvier dernier.
Le 21 février, il sera à nouveau jugé pour une autre affaire, pour laquelle il risque 15 ans de prison. Il est inculpé de « diffusion de fausses rumeurs en temps de guerre », d » outrage aux autorités publiques » (notamment le ministère de l’Intérieur) et d » outrage à un pays étranger », pour avoir tweeté et retweeté des messages au sujet des frappes aériennes de la coalition menée par l’Arabie saoudite au Yémen, ainsi que d’autres messages concernant des allégations d’actes de torture commis à la prison de Jaww dans laquelle il est incarcéré.
Le 21 février, il sera à nouveau jugé pour une autre affaire, pour laquelle il risque 15 ans de prison. Il est inculpé de « diffusion de fausses rumeurs en temps de guerre », d » outrage aux autorités publiques » (notamment le ministère de l’Intérieur) et d » outrage à un pays étranger », pour avoir tweeté et retweeté des messages au sujet des frappes aériennes de la coalition menée par l’Arabie saoudite au Yémen, ainsi que d’autres messages concernant des allégations d’actes de torture commis à la prison de Jaww dans laquelle il est incarcéré.
Nabeel Rajab est un prisonnier d’opinion. Il ne faisait que son travail, qui consiste à pointer du doigt les violations des droits humains commises par Bahreïn et d’autres États, pour demander qu’il y soit mis fin. Les autorités bahreïnites l’ont condamné pour le faire taire, dans un contexte de répression accrue des libertés.
UNE SITUATION CRITIQUE POUR LES DROITS HUMAINS
Depuis juin 2016, les autorités bahreïnites ont nettement intensifié leur répression contre la dissidence, s’appuyant sur tout un éventail de moyens de répression – harcèlement, détention arbitraire et torture. Les principales cibles de cette répression tous azimuts sont les défenseurs des droits humains, les avocats, les journalistes, les militants politiques, les dignitaires chiites et les militants pacifiques. Les autorités invoquent de plus en plus des dispositions du Code pénal bahreïnite qui criminalisent la liberté d’expression pour poursuivre en justice ceux qui ne font qu’exprimer leur opinion.
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