
Près d’une centaine de jeunes et d’adultes se sont rassemblés le 23 janvier 2013 vers 14h30, devant la préfecture d’Evry pour dépose les demandes de régularisation d’une dizaine d’élèves, jeunes majeurs, habitant l’Essonne et scolarisés dans le département ou le 92.
Ils étaient soutenus par des responsables syndicaux enseignants FSU et CGT, des représentants de la FCPE et plusieurs élus, dont les conseillers régionaux François Delapierre et Philippe Camo et le vice-président du conseil général de l’Essonne Bruno Piriou.
Une délégation (RESF, FSU, FCPE) a été reçue mais le préfet d’Evry (ville dont l’actuel ministre de l’Intérieur Manuel Valls était le maire et le député) a refusé de prendre les dossiers « pendant une manifestation ». Or, la préfecture n’acceptant habituellement que les dossiers entrant très exactement dans les critères très restrictifs de la récente circulaire Valls, la situation de la grosse majorité des élèves sans papiers n’est même pas étudiée. Cette circulaire impose par exemple d’avoir été scolarisé avant l’âge de 16 ans. Les demandes des jeunes scolarisés à 16 ans et un mois sont refusées ! M. Valls et son préfet veulent les expulser sans même avoir étudié leur cas ! Un mépris qui a été très mal ressenti par les jeunes présents à Evry.
Quant au refus d’accepter des dossiers sous la pression d’une manifestation, on aurait aimé que le gouvernement fasse preuve d’autant de détermination par exemple face aux « pigeons » millionnaires refusant de payer l’impôt. Une leçon de politique à l’adresse des jeunes… qui a été parfaitement entendue. En effet, dès le lendemain, jeudi 24 ; les élèves du lycée Mendès-France (Ris-Orangis) faisaient un blocus et se mettaient en grève pour exiger la régularisation des deux élèves sans papiers connus dans l’établissement.
Il faut que le ministre de l’Intérieur et son préfet en tirent la conclusion : les lycéens sans papiers, ceux de l’Essonne comme les autres, sont inexpulsables. Ils doivent être régularisés, sans barguigner. Et surtout, la loi doit changer, pour tous ! (...)