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Greek Crisis
Économie réelle
Article mis en ligne le 3 décembre 2015

Le pays s’efforce de prévoir les fêtes. Fruits, légumes et sucreries sont de saison. Et autant... les amertumes, aussi diverses et tellement variées. L’économie réelle s’effondre... comme elle s’y adapte de jour en jour (à sa mort). Des dizaines de milliers d’entreprises, ou de micro-entrepreneurs, ont quitté le territoire national... devenu si hostile pour l’économie concrète, ou s’apprêtent alors à le faire, si possible avant la nouvelle année fiscale. Ils fêteront ainsi le nouvel an... bulgare ou chypriote. Agrumes de saison.

Tandis que la Grèce officielle... danse toujours avec la... faillite, les retraités (comme tant d’autres) font augmenter leur maigres ressources s’adonnant... à la pêche. Le phénomène est plus massif que jamais. Sauf que le plus souvent... les poissons prennent la fuite. Au même moment, l’autre fuite grande massive... celle des capitaux (en dépit des contrôles), puis (celle) des entreprises (moyens de production) et des ressources dites encore humaines, se poursuit.

Cette semaine, la cotation de l’action de la Banque nationale (de Grèce) vient été suspendue à la Bourse de New York, en dépit de la récente dite augmentation de son capital. Les quatre grandes banques grecques (dites “systémiques”), même (et surtout) en conséquence du plus grand vol de leurs actions... et de l’histoire, qu’a eu lieu il y a quelques jours (s’agissant de la part essentiellement détenue par l’État), sont toujours considérées en réalité comme demeurant peu solvables. D’autant plus, que la législation récemment adoptée, fera qu’à compter de l’année 2016, ces banques devront alors être sauvées si besoin est, par les... seuls déposants.

Même les analystes du quotidien mainstream “Kathimeriní” s’en insurgent. Il y a de quoi. (...)

“Au lieu de cela, la recapitalisation qui vient d’avoir lieu a fait perdre tout cet argent à l’État, et en plus, ce dernier devra verser encore 5 à 10 milliards supplémentaires aux nouveaux propriétaires des banques. La plupart d’entre eux sont ces étrangers lesquels ont obtenu le contrôle de 83% de notre système bancaire en versant seulement 5 milliards d’euro. Les dommages directs donc pour les banques, s’élèvent alors à 25, voire à 35 milliards d’euros, d’après certains calculs liés à l’état de l’économie grecque en ce moment”.

“Le prix de l’acquisition pour l’ensemble des quatre banques a été terriblement modique.
(...)

“Tout s’est passé pour cette... recapitalisation en respectant certes la lettre de la loi, laquelle n’a pas été violée. Cependant, le résultat a déjà provoqué la perte de dizaines de milliards d’euros pour l’État, en plus, du transfert du contrôle des banques grecques à l’étranger, pour seulement quelques sous. Tout cela, provoque dès lors une grande question : existait-il un moyen pour éviter tout cela ? Oui, évidemment. (...) Les responsabilités politiques, voire, éventuellement les responsabilités pénales doivent être ainsi déterminées. Il y a eu trop d’argent en jeu... Alexis”, Mihális Penglis, “Kathimeriní” du 29 novembre 2015. (...)

“Cette nouvelle recapitalisation des banques grecques est rien d’autre qu’un crime financier. De surcroit, ce crime a été commis avec une telle incompétence et un tel cynisme, ce qui laisse sans voix même ceux qui s’attendaient au pire. Dans la mesure où dans notre pays le raisonnement logique n’est pas complètement éteint, les responsabilités doivent être déterminées en ce qui concerne les principaux acteurs de ce crime”. (...)

“Cette catastrophe résulte donc de la combinaison, à la fois du dogme néolibéral et alors... de l’urgence politicienne bien propre à SYRIZA. Les banques ont ainsi opté pour la méthode dite du ‘livre ouvert’ pour ce qui est de la mise en vente des nouvelles actions, invitant l’acheteur éventuel à préciser... sa participation, sauf qu’en réalité, les prix ont été essentiellement déterminés par les seuls acquéreurs. Dans notre cas, ces acquéreurs sont... de la pire espèce qui circule sur les marchés internationaux. Très naturellement, ces gens ont saisi l’occasion pour piller l’État (la Grèce), et autant, piller les petits investisseurs ainsi que les fonds de pension appartenant aux Caisses de retraite et de prévoyance grecques”.

“Pour SYRIZA, l’humiliation comme la chute sont bien... au-delà de toute description. Ses énormes alors responsabilités, seront tôt ou tard établies”. Les Grecs des cafés et des appartements non chauffés en sont d’ailleurs définitivement convaincus : “Tsipras, et les autres politiciens, Samaras, Venizélos, Papandréou, devraient être conduits devant une Cour de Justice exceptionnelle pour Haute trahison et condamnés à la prison à vie, pour ne pas dire à la peine capitale”, entend-on dire partout, à travers le pays encore tangible. (...)

Il y a exactement un an, des réunions Syrizistes dans les quartiers bâtissaient alors l’espoir sur le... mensonge et sur l’amoralisme le plus radical. Histoire présente, certainement accélérée. (...)

Les médias énumèrent autant sans répit, le flot de nouvelles mesures introduites par le Mémorandum III, plus... inédites que jamais, dont la mise à mort du système des retraites, lequel n’est certainement plus viable dans un pays ayant perdu plus de 25% de son PIB et où le chômage officiel avoisine un taux proche de 30%. Les Grecs savent que le gouvernement actuel (tout comme les précédents), exécute tout simplement des ordres, dont le but demeure... la décomposition... finale de l’économie réelle, le tout, à travers une pratique au demeurant profondément anti-démocratique et anticonstitutionnelle, préparant ainsi le terrain pour le basculement éventuel vers un régime oligarchique enfin ouvertement... affiché.

L’exode massif des Grecs se poursuit (...)