
Cet ouvrage au vitriol, que l’on ne peut que recommander à nos lecteurs, s’attaque à une certaine presse qui, « dans le même temps qu’elle ensevelit l’État sous une avalanche d’exhortations à mieux maîtriser ses dépenses, [...] se gave de subventions étatiques ».
(...) « la Cour constate », une nouvelle fois, « que ces aides n’ont pas démontré leur utilité, puisque la crise de la presse » – à quoi elles étaient censées mettre fin – « persiste et s’accroît ». Puis elle énumère les « nombreux facteurs » – toujours les mêmes, ou presque, depuis trente ans – qui selon elle « contribuent à expliquer ces résultats décevants ». Soit : des « contradictions dans la politique de l’État », une « mauvaise évaluation des aides », et un « ciblage encore insuffisant des aides sur la presse d’information politique et générale ». Enfin : elle relève que les « initiatives récentes » du gouvernement restent « insuffisantes au regard des enjeux », et « appelle à une réflexion de plus long terme dans le but de simplifier et de rendre plus efficaces ces dispositifs d’aide ».
Insistons-y : ce document – dernier en date d’une longue série – ne dit rien, au fond, qui n’ait déjà été maintes et maintes fois formulé dans le cours des trois décennies précédentes. Et c’est cela, précisément, qui rend sa lecture vertigineuse. (...)