
Une livraison qui fait désordre, au lendemain de l’exhortation d’Emmanuel Macron de ne faire preuve d’« aucune faiblesse, aucun esprit de compromission » à l’égard de l’agresseur de l’Ukraine. La France a reçu 52 fûts d’uranium enrichi provenant de Russie, le 24 août.
La cargaison, expédiée de Saint-Pétersbourg, a été déchargée le matin du cargo Mikhail Dudin, selon un communiqué de Greenpeace du 25 août. Elle a ensuite été chargée à bord de camions à destination de la vallée du Rhône, où se trouvent les sites nucléaires de Pierrelatte et de Romans-sur-Isère, où sont fabriqués les combustibles nucléaires alimentant les centrales françaises.
« Alors qu’Emmanuel Macron prononce de beaux discours sur les efforts engagés pour soutenir l’Ukraine et se targue d’une position ferme vis-à-vis de la Russie, l’industrie nucléaire française continue son business as usual en toute discrétion, a taclé Yannick Rousselet, expert en sûreté nucléaire pour Greenpeace France. L’industrie nucléaire française ne devrait pas bénéficier de passe-droit pour continuer son commerce avec la Russie et ces importations scandaleuses doivent cesser immédiatement. »
En mars dernier, l’ONG avait publié une note sur les multiples liens entre les industries nucléaires française et russe. (...)