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Reporterre
En stage de non-violence pour désobéir sereinement
Article mis en ligne le 26 décembre 2015
dernière modification le 21 décembre 2015

La lutte non-violente, pour revendiquer ses idées ou contester celles qui sont imposées, ça s’apprend. C’est même la raison d’être des Désobéissants, collectif spécialisé dans la formation à ces actions. Reporterre a assisté à l’un de leurs stages, en banlieue parisienne.

(...) Jeudi 3 décembre, en pleine COP 21, les Désobéissants ont proposé un stage de désobéissance civile. Une manière d’initier les militants aux techniques non-violentes de revendications face aux forces de l’ordre afin d’être prêt pour les nombreuses manifestations prévues en ce début décembre.

Les Désobéissants est un collectif qui forme des associations, syndicats et particuliers à la lutte non-violente. Crée en 2006 par des anciens de Greenpeace, les Désobéissants veulent permettre à tous de pouvoir contester des idées imposées et de revendiquer les leurs. Rémi : « On veut donner des outils aux militants et aux citoyens qui voient qu’il y a des problèmes dans la société mais qui ne savent pas comment s’organiser. Ils découvrent les désobéissants, viennent s’informer, se former, puis deviennent autonomes dans leurs luttes. » (...)

Le stage de désobéissance civile permet à tout un chacun d’acquérir des clés d’action et de réflexion pour la lutte non-violente, définitivement la seule efficace, selon Rémi. « Pour nous, la violence, c’est la facilité. Après, la violence est subjective, confie-t-il. On peut dire qu’il y a de la violence quand on atteint une personne physiquement ou physiologiquement. Les sabotages et les barricades, ce ne sont pas des violences. » Hélène raconte : « On m’a parlé d’une action où des gens d’Attac, qui étaient là pour un salon, étaient venus écouter un discours des Faucheurs d’OGM. Pendant le discours, alors que les policiers encadraient la foule, les Faucheurs sont partis discrètement faucher le champs. En fait, Attac avait permis de faire diversion. » (...)

le processus est souvent le même : « Il y a une provocation policière, qui engendre une violence des manifestations qui conduit à une répression. Tout cela dégrade l’image des luttes et des manifestations. Finalement, c’est le gouvernement qui en profite. » (...)