
Le 1er décembre, 3 salariés ont été tués au travail, à Loxéville dans la Meuse.
Ils ont été fauchés par un train, alors qu’ils travaillaient sur une voie de Réseau Ferré de France, louée à Alstom pour des essais de matériel ferroviaire roulant.
La fédération SUD-Rail et l’Union Solidaires Industrie, le syndicat national SUD Intérim adressent leurs condoléances aux proches des 3 salariés tués. Nos pensées les plus chaleureuses vont aussi aux 7 collègues qui ont échappé de peu à la mort.
Deux salariés d’ALSTOM et un intérimaire d’ADIA sont morts parce qu’ALSTOM les a mis en danger :
* Un haut grillage longe la voie, des deux côtés, ce qui interdit toute possibilité de dégagement en cas de circulation sur la voie.
* Le chantier est dans une courbe, ce qui réduit énormément la visibilité pour prévenir si un train arrive. En règle générale, la seule possibilité pour y remédier est de disposer d’annonceurs ; mais dans une telle configuration où le dégagement des voies n’est pas possible, il est indispensable d’interdire les circulations ferroviaires.
* Le groupe Jackson et ses battes couvrent le bruit d’éventuelles circulations ferroviaires (le groupe Jackson est utilisé pour relever la voie suite à un défaut de dévers de géométrie).
* Il a été décidé d’avancer d’une heure la circulation du train d’essai … la veille de l’accident mortel.
Travailler sur les voies ferrées est un métier dangereux. Des mesures de sécurité sont indispensables ; elles sont héritées de l’expérience des cheminot-e-s depuis plus d’un siècle.
Malheureusement, les entreprises privées, et de plus en plus souvent la SNCF, les suppriment pour gagner de l’argent !
La fédération SUD-Rail, l’Union Solidaires Industrie, le syndicat national Solidaires Intérim constatent que la mort de ces 3 ouvriers, tués au travail, intéresse beaucoup moins les politicien-ne-s que quelques « faits divers » qu’ils et elles sont si prompt-e-s à instrumentaliser.
Pour augmenter les bénéfices et s’enrichir toujours plus, les actionnaires d’ALSTOM font des économies sur la sécurité : ils sont responsables de la mort des trois salariés